Face au jury, Hugues Landry Zama Onguena défend un sujet d’actualité qui met en exergue la mortalité maternelle et néonatale. Mercredi 13 juin, l’étudiant de la Faculté de Médecine et Sciences biomédicales (FMSB) présentait ses travaux sur les « facteurs prédictifs des anomalies du cardio-tocogramme chez les parturientes en salle de naissance au Chracerh », un hôpital spécialisé dans la reproduction humaine.
Sa thèse consiste à évaluer le rôle d’un appareil up to date sur la surveillance du rythme cardiaque du fœtus et des contractions utérines des femmes en travail. L’étudiant a démontré comment, à partir de cet appareil, on peut réduire la mortalité néonatale.
Hugues Landry Zama Onguena détermine les facteurs sur lesquels il faut agir pour garantir un accouchement sans danger avec le cadio-tocogramme.
Le Pr. Jean Marie Kasia, directeur de cette thèse, relève que les résultats auxquels l’étudiant est parvenu permettent de renforcer les pratiques nécessaires pour répondre à tous les questionnements autour de la mortalité de la mère et du nouveau-né.
Le travail interpelle aussi les praticiens sur l’évolution de la technologie car aujourd’hui, d’autres appareils plus sophistiqués existent et permettent de détecter précocement les anomalies cardiaques chez l’enfant et la maman en travail, a-t-il dit.
Andrew Stone Eyeté Ela, lui, s’est attaqué à un problème orthopédique avec son sujet sur le « Profil clinique et thérapeutique des fractures du radius distal de l’adulte ». Il s’est intéressé à la fracture du poignet, fréquente mais mal connue, avec un traitement très souvent inapproprié qui aggrave encore le mal.
Il explique que beaucoup de patients se dirigent vers le masseur, croyant que c’est une simple luxation alors que la solution est une chirurgie.
« Chez le masseur, on perd beaucoup de temps et cependant l’os se consolide sans que le mal soit soigné à la racine. Et plus tard, lorsque le malade est finalement référé à l’hôpital, l’os s’est ressoudé, a changé de forme sans que le poignet reprenne sa force et sa mobilité normales », a-t-il noté.
« Et même à l’hôpital, du fait de l’insuffisance des spécialistes, les généralistes ne mesurent pas toujours toute la subtilité de la prise en charge. Souvent le plâtre est placé là où le bistouri donne de bons résultats », ajoute-t-il. Le candidat, fier et sûr de sa formation, envisage de se spécialiser en chirurgie orthopédique. Son directeur de thèse, le Pr. Farikou Ibrahim est son mentor et son modèle professionnel.
Les soutenances s’achèvent demain 20 juin. Outre les universités camerounaises, les membres des jurys viennent du Gabon et du Congo-Brazzaville.