Dans un paysage politique souvent marqué par les clivages profonds et les rancœurs tenaces, le ministre délégué à la Justice, Jean de Dieu Momo Fo'o Dzakeutonpoug, se distingue par une qualité devenue rare : un sens aigu du fair-play politique.

Ce qui frappe d'emblée chez le ministre Momo, c'est sa capacité à séparer les désaccords politiques des relations humaines. Phénomène rare dans les sphères du pouvoir : vous pouvez croiser le fer avec lui dans des débats enflammés sur les réseaux sociaux et vous présenter à sa porte le lendemain - il vous accueillera avec la même cordialité que si vous étiez un vieil ami.

"On peut tout reprocher au ministre Jean de Dieu Momo sauf son sens du fair-play politique," confient ses proches. Cette attitude, il l'a forgée durant ses années passées dans l'opposition, où il a appris non seulement à donner des coups, mais aussi à en recevoir avec philosophie, "en sport", comme on dirait familièrement.

L'une des stratégies les plus efficaces développées par le ministre pour maintenir des relations cordiales malgré les divergences d'opinions est sa capacité à "encaisser avec humour". Plutôt que de se murer dans la rancœur ou de cultiver des vendettas, Jean de Dieu Momo préfère désamorcer les tensions par une blague bien sentie ou un mot d'esprit.

Cette approche tranche singulièrement avec celle de certains acteurs politiques, notamment ceux qui, comme le souligne un observateur, "sont partis directement du régime pour se retrouver dans l'autre camp parfois par effraction" et semblent incapables d'accepter la contradiction.

Dans un contexte où les échanges politiques virent souvent à l'invective, voire à l'intimidation, l'attitude du ministre Momo constitue une leçon précieuse. "Les talibans doivent beaucoup apprendre de ce côté du ministre délégué à la justice. Ils savent seulement attaquer, mais dès qu'on réplique, ils sortent en meute avec des gourdins," note avec ironie un commentateur politique.
À l'heure où la polarisation politique semble gagner du terrain partout dans le monde, l'exemple de Jean de Dieu Momo rappelle une vérité fondamentale : la démocratie ne peut prospérer sans respect mutuel entre adversaires politiques.
En ce sens, "l'école du fair-play" du ministre Momo mériterait bien des disciples. Car au-delà des convictions et des idéologies, c'est aussi dans la capacité à maintenir le dialogue, même après les désaccords les plus vifs, que se mesure la grandeur d'un homme politique.