Paul E., promoteur d'une société forestière, a tenté de faire imposer les mains à ses employés par des leaders de son église.
Pour la Travail célébrée le 1er mai dernier, Paul E. patron d'une société forestière avant des bureaux dans la zone industrielle de Bassa, a offert polos, casquettes et argent de poche à ses employés. Mais l'homme, étant depuis un certain temps membre d'une église dite « de réveil » a décidé que son entreprise ne défilerait pas, considérant cette activité comme « mondaine ». Il n'y a pas non plus eu d'agapes au sein de la boîte. Les employés ne s'en formalisent pas outre mesure, vu qu'ils ont de quoi se réjouir en solo.
De source proche du personnel, le travail a repris comme à l'accoutumée, sauf que mercredi dernier, Paul E. a débarqué dans les locaux de Bassa accompagné de trois personnes, présentées comme des « leaders » de son église. Les em-ployés, rassemblés pour la circonstance, apprendront que lesdits « leaders » sont venus afin de leur imposer les mains sur la tête, puis de leur appliquer une « huile d'onction». L'objectif de tout ceci étant d'assurer le progrès de l'en-treprise. La proposition est jugée indécente par le gros du personnel, à savoir une quarantaine de personnes.
Toujours d'après nos sources, une grogne s'en est suivie des employés sont sortis des locaux et se sont mis à manifester à l'entrée de l'entreprise. Ceci au grand dam du patron qui, apprendra CT, comptait ensuite conduire ses « leaders» en forêt, afin qu'ils imposent aussi les mains aux employés sur le terrain et les oignent... Les protestataires de Bassa sont restés fermes sur leur position. Les frères dans la foi du patron n'imposeront finalement les mains qu'à une demi-dizaine de personnes.
Hier, 4 mai, les réfractaires sont venus au travail... et ont repris le boulot comme si de rien n'était. Aux dernières nou-velles, le patron a fait un voyage sur Yaoundé.