Plus la qualité de la vie se dégrade à Douala, plus le grand banditisme a le vent en poupe. A Ndokoti, à deux pas du lieu dit tunnel, un motel servait encore il y a quelques jours, d’épicentre de tous les forfaits liés à l’insécurité.
En face de l’entreprise Air Liquide, à l’auberge du Jaguar, des gens attablés devant les bières , titillaient le palais de ceux qui ne boudaient pas de la bibine avant de regagner leur quartier de retour du travail. Surtout qu’en ce lieu, déambulent à chaque heure de longilignes créatures, en perpétuelle vente de « pistache ».
Or de l’intérieur sévissait souvent une ambiance de terreur. A côté des chambres à la promiscuité abjecte se trouvait l’antre du crime. Des dealers y ont logé des sacs bourrés de stupéfiants à craquer. Dès qu’un assoiffé de pistache se faisait entrainer par une 'Wolowoss' dans une chambre, pour une partie de jambes en l’air, les braqueurs y logés finissaient avec ses poches à la sortie. Sans doute l’un de ces infortunés en a parlé au Groupement territorial de gendarmerie; qu’une escouade de pandores a fait irruption dans cet auberge en plein jour le 25 avril dernier.
Comme des rats délogés d’un trou, ces dealers ont foncé ventre au sol pour tenter de se soustraire au cordon des gendarmes. Certains ont d’ailleurs tenté de s’échapper par les toitures. Mais ils ont vite été cueillis par des commandos déterminés.
Ont aussi été interpellés, de nombreuses 'Wolowoss' et des consommateurs de cocaïne, trouvés les seringues fixés sur les bras.