Chaque tragédie compte ses dates symboliques. Dans la nuit du jeudi 2 février 2023, plusieurs sources comme Nzui Manto et Boris Berlot ont annoncé l’arrestation de Jean Pierre Amougou Belinga, celui que l’opinion publique désigne comme le principal suspect dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.

La nouvelle a secoué la toile jusqu’au matin du Vendredi 3 février. Lorsque le réveil a sonné, l’on apprend que toutes les informations diffusées depuis le Jeudi étaient fausses.

Pour avoir la confirmation, dans la journée, celui qui est pointé du doigt s’est rendu dans l’immeuble Ekang et a pu être film par les caméras. Même si ce dernier n’a pas choisi de prendre la parole, il a eu le temps de lancer une petite phrase à ceux qui le croyaient pris dans les filets du SED : « Je suis dans mon bureau. Peut-être que c’est une autre personne qui est au SED ».

Il n y a plus de retour en arrière. Les médias camerounais et plusieurs autres ont été pris dans le piège en relayant les fausses informations.

Certains ne peuvent que présenter des excuses comme le journal satirique camerounais Popoli qui avait mis à la une « La fin du Zomloa! Yaoundé : 22h00…Le film de son arrestation ».



Médias-Culpa : On nous a manipulé
Cela n’arrive pas tous les temps au POPOLI
Publier UN FAKE NEWS !

Nous l’avons pourtant fait ce matin. Et pour cela, nous plions le genou. Ce qu’annonce cette publication de ce vendredi matin est faux. A l’heure où notre journal paraissait, le Zomloa dormait bel et bien chez lui. Nous ne l’avons su que tard. Notre informateur une fois n’est pas coutume nous a enfariné de la plus astucieuse façon qui soit. Tout d’abord Amougou Belinga n’a reçu une quelconque convocation du SED, mais plus, l’interdiction de sortie du pays qu’il nous a envoyé date de…2020 ! Toute chose qu’il a pris soin de nous envoyer la nuit, rassure qu’à cette heure, notre niveau de veille a baissé.

Ceci étant, nous retirons du marché ladite parution et restituons la recette à chaque lecteur qui exigerait remboursement. Nous nous excusons une fois de plus auprès de tous.