La tragédie de l’éboulement sur la falaise de Dschang, dans la région de l’Ouest Cameroun, continue de susciter l’émoi et les interrogations. Ce dimanche 10 novembre 2024, les secouristes ont repris les fouilles après une courte pause, espérant retrouver d’autres victimes ensevelies sous les décombres. Selon *Equinoxe TV*, une chaîne de télévision privée basée à Douala, douze corps ont déjà été extraits des débris, bien que certains demeurent non identifiés. Les corps sont actuellement acheminés à l’hôpital régional annexe de Dschang, tandis que l'unique survivant, découvert sous les décombres, est en soins intensifs.
Un témoin, ayant assisté aux opérations de secours, a relaté des moments poignants : « Il était coincé entre la terre et sa voiture. Les secouristes l’ont vu lutter contre la mort. Nous avons dû creuser pour le libérer », a-t-il confié à *Equinoxe TV*. Pendant ce temps, les familles des disparus sont rongées par l’angoisse, attendant désespérément que les corps de leurs proches soient retrouvés.
Face à cette nouvelle catastrophe, le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, qui supervise les opérations de secours, a annoncé que des experts sont attendus sur place ce lundi pour évaluer la situation. Parmi les mesures envisagées, la création d’une nouvelle voie pour les petites voitures, afin de contourner la dangereuse falaise, est sérieusement étudiée. Cet éboulement ravive également un vieux débat : celui de la réhabilitation de l'ancienne route construite à l’époque coloniale par les Allemands, considérée comme une alternative moins risquée.
David Atemkeng, dans un message relayé par *Equinoxe TV*, a souligné l’urgence d’agir : « Le Cameroun peut éviter d’autres catastrophes sur la très risquée falaise de Dschang ! Il existe un très ancien axe routier datant de l’époque coloniale allemande. Cette route, que l’État peut réhabiliter, part du Carrefour TAWANG et rejoint NKEMTSOP en passant par plusieurs groupements. Le pays doit trouver une solution définitive aux risques d'accidents et d'éboulements sur cette falaise. »
Cette catastrophe, qui a coupé une route essentielle reliant les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, démontre une nouvelle fois la fragilité de certaines infrastructures routières du Cameroun et l’urgence d'une intervention durable pour prévenir de nouveaux drames.