Malgré tous ses atouts, la bataille de succession sera très rude pour Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République camerounaise, n'a pas que le Cavidgate comme problème à résoudre. Souvent cité dans la liste des potentiels successeurs de Paul Biya, le SGPR doit combattre des puissants 'seigneurs' du régime de Biya.
Ils ne sont pas souvent d'accord avec sa toute puissance et sont souvent exacerbés par "les instructions" de Paul Biya qu'il leur répercute très souvent, et souvent avec une "arrogance" avec laquelle ils comptent en finir. Eux? Ce sont des ministres, des cadres du RDPC et des frères de la tribu du chef de l'Etat qui en secret, rêvent aussi du fauteuil présidentiel, ou veulent peser de tout leur poids dans le choix du successeur du vieux chef de l'Etat.
Dans un article, Jeune Afrique analysait déjà les forces et les faiblesses du tout puissant Ferdinand Ngoh Ngoh. Et parmi ses faiblesses, figure le fait qu'il y a plusieurs personnalités non des moindres du régime, avec qui il n'est pas forcément en bon termes. Ngoh Ngoh va devoir les rallier dans son camps, ce qui est à priori impossible pour le moment.
"Parmi eux, Ferdinand Ngoh Ngoh. Mais le secrétaire général de la présidence, plus proche de la première dame Chantal Biya que du chef de l’État, manque d’appuis au sein du parti. Il n’est pas membre du comité central et ne peut y compter que sur le soutien du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui lui est proche. En revanche, Laurent Esso, qu’il affronte régulièrement par affaires et médias interposés, ne lui sera d’aucune aide – c’est un euphémisme. Et, au sein du bureau politique, composé de quinze membres, Ngoh Ngoh n’est guère mieux loti", écrit Jeune Afrique à propos de Ngoh Ngoh.
Ngoh Ngoh "n’est pas en bons termes avec Jacques Fame Ndongo et avec le ministre de la Communication, René-Emmanuel Sadi, l’un des patrons officieux du parti. « Ngoh Ngoh n’a quasiment pas de relais dans la formation, où les patrons du Sud mais aussi Laurent Esso et René-Emmanuel Sadi n’auront de cesse de lui barrer la route », analyse un cadre. « Si la succession se passe au sein du RDPC, il n’a aucune chance », tranche un politologue camerounais", peut-on également lire dans cet article de Jeune Afrique.
Pour le moment, une grande tempête se lève à l'horizon du SGPR Ngoh Ngoh. Lui que les Camerounais pensaient intouchable a été convoqué et auditionné par le Tribunal Criminel Spécial (TCS), il y a quelques jours. D'après les informations, le chef de l'Etat en personne a autorisé le TCS à convoquer Ngoh Ngoh.