Actualités of Monday, 15 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Fame Ndongo traité comme un dieu devant Dieu et suscite indignations

Le ministre Fame Ndongo debout au milieu Le ministre Fame Ndongo debout au milieu

Une messe organisée par les membres du sérail de Yaoundé et à la quelle a participé le ministre de l'Enseignement supérieur fait polémique sur les réseaux sociaux.

Ce n'est pas l'objet de la messe, visant à exprimer gratitude à Dieu et à confier le pays entre les mains du tout puissant, qui cause problème.

Le problème, c'est plutôt le traitement royal exagéré qui a été réservé par l'église aux dirigeants du Cameroun, dans la maison de Dieu.

Selon plusieurs camerounais, cette "ségrégation" qui consiste à mettre Fame Ndongo et certains membres du sérail à part, sur des sièges royaux est quelque chose de très bizarre et exprime leur manque d'humilité devant le seigneur.

"Lorsqu’ils veulent nous endormir, les prêtres nous disent « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu ». Et lorsqu’on entre dans le temple de Dieu , on constate que l’église pratique une ségrégation honteuse en offrant tapis et honneurs aux riches. Une autre forme d’apartheid. Même si la foi est personnelle et individuelle, ces traitements faisant des riches des privilégiés même aux yeux de Dieu devant qui nous devant tous être égaux n’encouragent pas à mettre ses pieds dans ce lieu de pratique de la ségrégation et de l’inégalité.
Au Cameroun des voleurs de renom , des assassins reconnus occupent régulièrement les premiers rangs à l’église avec la bénédiction du clergé qui lui même a été victime de ces gens; qui n’ont pas hésité à éliminer des prêtres quelquefois.
Le Cameroun détient la palme d’or des morts non élucidés des religieux. Des assassinats généralement brutaux", écrit Arol Ketch à propos de cette image.


"Dans la plupart de ces cas, on note une imbrication; une certaine accointance incestueuse entre le religieux et le politique. Les assassinats de ces hommes de Dieu laissent transparaître un omerta qui revêt à s'y méprendre des oripeaux de la raison d'Etat. Il y aurait donc comme un deal entre l'Église catholique et les politiques au Cameroun. Une sorte de lien incestueux lorsqu’on sait que les principaux responsables des crimes non élucidés au Cameroun sont ceux là qui enrichissent l’église à travers des dons et sont assis au premier rang durant les cérémonies religieuses. Ils sont aussi les principaux prévaricateurs de la fortune publique comme le rappelait le Cardinal Christian Tumi", ajoute l'écrivain.