La prétendue libération de Jean Pierre Amougou Belinga, suite à une fausse ordonnance du juge d'instruction militaire Sikati Kwamo, crée des ondes de choc dans l'opinion publique camerounaise. La fausse note, laissant entendre que l'homme d'affaires influent recouvrerait sa liberté dans l'affaire Martinez Zogo, suscite des réactions contrastées, notamment la profonde déception de David Eboutou, ancien prisonnier d'Amougou Belinga.
Amougou Belinga, propriétaire du consortium puissant l'Anecdote, n'a pas été libéré comme certains le croyaient. Inculpé pour "complicité de torture par aide" dans l'affaire du meurtre du journaliste Martinez Zogo, son sort reste incertain malgré cette fausse libération annoncée.
Parmi les voix désillusionnées, David Eboutou, autrefois emprisonné par Amougou Belinga, exprime sa consternation. Activiste des droits humains, il avait passé 30 mois derrière les barreaux avant d'être libéré. Sa réaction sur les réseaux sociaux reflète la perplexité qui règne : "Chers amis, pouvez-vous me dire qui dirige le Cameroun en ce moment ? Je ne reconnais plus ce pays !! Ça fait mal."
Eboutou va plus loin, exprimant sa crainte pour sa sécurité : "Chers amis, si je disparais de la circulation dans les prochains jours, vous savez tous où porter vos regards. C'est lui."
Cette déclaration met en lumière la rancœur profonde d'Eboutou envers Amougou Belinga et soulève des questions sur l'indépendance du système judiciaire. La libération controversée soulève des doutes quant à l'équité de la justice au Cameroun.
La décision de libération concerne également Maxime Eko Eko, patron de la DGRE, tandis que Justin Danwe, directeur des opérations de la DGRE, reste en détention provisoire, accusé de diverses charges.
Cette affaire révèle des failles potentielles dans le système judiciaire et alimente les discussions sur la nécessité d'une réforme pour garantir une justice équitable et transparente au Cameroun.