• Supercherie dans les universités
• Un réseau est en train d’opérer en cachette
• Il fait le travail à la place des doctorants
Le président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi) Shanda Tonme a adressé une correspondance au ministre des Enseignements supérieurs. Dans celle-ci, il fait part au gouvernement de son inquiétude par rapport à l’existence d’un réseau bien tapi dans l’ombre et qui réfléchit à la place des doctorants.
Dans la note adressée au ministère ci-haut évoqué, le président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination a écrit : « Il nous revient avec insistance, avec de nombreux indices à l’appui, que l’université camerounaise serait infestée par des réseaux de faux doctorats ».
Pour Shanda Tonme, « cette nouvelle criminalité aux conséquences terribles sur la formation de notre jeunesse de même que sur le destin académique et technique de notre pays, obéirait aux règles impitoyables de la mafia ».
Après des investigations primaires qui méritent encore d’être approfondies avant de tirer des conclusions, « des thèses seraient rédigées par des équipes spécialement montées contre payement cash, pour des cancres sans niveaux, avec la complicité de certains chefs d’établissements », a révélé le destinateur.
Plus encore, là où le bât blesse, c’est que « ces nullards seraient les privilégiés dans les recrutements spéciaux, avec bien évidemment le concours des mêmes réseaux. Voici que nous trouvons de plus en plus des jeunes diplômés incapables de formuler une phrase juste ».
En réponse à cette situation nuisible pour l’ensemble du système éducatif national, « nous nous faisons vraiment pressant, par devoir moral et éthique autant que par souci de préserver le destin de la nation, de mobiliser votre diligente autorité, pour l’ouverture sans délai d’une enquête rigoureuse, suivie des déchéances et la saisine de la justice », a demandé Shanda Tonme au ministre des Enseignements supérieurs.
Selon les indiscrétions, ce sont davantage les jeunes provenant des familles riches, des personnes paresseuses, souvent impliquées dans d’autres activités extra universitaires, généralement proches d’une manière ou d’une autre de certaines personnalités politiques ou des hommes d’affaires influents, etc. qui choisissent cette voie de la facilité.