Le mois décembre avait pourtant bien commencé pour Amougou Belinga et Maxime Ekoko, deux personnalités populaires au Camerounais incarcérées à la prison centrale de Yaoundé Kondengui dans l'affaire d'assassinat du journaliste Martinez Zogo. Alors que personne ne s’y attendait, des bruits de couloir annonçaient dans la matinée du vendredi une probable libération du patron du groupe l’Anecdote et du chef de la DGRE.
Une ordonnance signée par le vice-président et juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé diffusée dans les réseaux sociaux, vient confirmer l’information. Amougou Belinga et Maxime Eko Eko sont libres. Seulement sur le papier et dans les réseaux sociaux. Ils passeront malgré tout la nuit du vendredi au samedi dans leurs cellules à Kondengui. Aux dernières nouvelles, le juge d’instruction le lieutenant-colonel, magistrat Sikati II Kamwo Florent Aimé a sorti une note confidentielle dans la quelle il ne reconnait pas l’authenticité du premier document. Le commissaire du gouvernement va également confirmer cette version en s’opposant catégoriquement à la libération des deux prévenus. Qui a donc fait du faux dans l’affaire ?
Accusations antérieures
Face au flou qui entoure l’authenticité des documents en circulation, les Camerounais se demandent d’où vient le faux. La triste réputation d’Amougou Belinga fait croire à certains que ces documents mis en circulation soient simplement les produits d’une industrie du mensonge proche de l’homme d’affaires. En effet déjà en 2020, un ancien ami d’Amogou Belinga faisait des révélations scandaleuses sur les pratiques peu orthodoxes du Zomloa des Zomloa. Ce dernier aurait recruté un employé de Vision 4 qui simulait la voix de Paul Biya pour intimider les membres du gouvernement au téléphone, d’après les révélations de BACHIROU MAMOUDA.
Dans un audio qu’il avait mis en circulation, on apprend que Jean pierre Amougou Belinga fait jouer ce rôle au comédien MAJOR ASSE , devenu son collaborateur dans ses coups fourrés.
Amougou Belinga a donc pu gagner plusieurs marchés publics en faisant croire à plusieurs Ministres qu'il entretenait des rapports directs avec le Président Paul Biya. D’ailleurs ne vous souvenez vous pas qu’il disait à l’ambassadeur du Cameroun en République centrafricaine qu’il va rendre compte directement à Paul Biya.
Le plus grave c'est que ces ministres ont toujours été convaincus que Paul Biya les avait appelés une nuit et vouaient pour cela un grand culte à Amougou Belinga.