Des statistiques disponibles à la Délégation régionale des Enseignements secondaires du Sud puisées à la carte scolaire de la région Sud, confirment que l’an dernier, 41241 filles étaient scolarisées dans la région. Cet échantillon peu représentatif certes, pris dans les établissements scolaires suivants, le lycée bilingue à Ambam, le lycée bilingue d’Ebolowa, le lycée classique et moderne d’Ebolowa, le lycée classique et moderne de Sangmélima et le lycée bilingue de ladite ville nous édifient sur une situation très préoccupante.
Que sur un total de 9336 filles scolarisées dans ces établissements, on a enregistré 438 grossesses et 129 réinsertions scolaires. Le taux évalué ici est de 38.16 %, et par déduction un taux de déperdition scolaire de 60 %. C’est bien ce qui a motivé cette association du choix de cette thématique de travail en vue de la réinsertion des jeunes filles, question de réduire au maximum ce taux de déperdition scolaire chez la jeune fille-mère. Pour Renée Nwoes, directrice exécutive de « Wake up ladies » , « avec la journée internationale de la jeune fille qui vient d’être célébrée, il est important de mener des actions afin de la maintenir à l’école, des actions pour promouvoir son épanouissement et son autonomisation dans l’avenir. Et en collaboration avec plusieurs associations partenaires, il a été mis en œuvre le projet, « Elles agissent ensemble 2 » soutenu par Ignite » .
Il faut noter que ce projet durera 18 mois seulement, implémenté dans deux pays à savoir, le Cameroun et la République Démocratique du Congo (Rdc) et qui vise à offrir des accompagnements holistiques concourant à l’accès à l’éducation et à l’autonomisation de 100 adolescentes du Cameroun et en Rdc durant la durée du projet. Une opportunité à saisir selon la directrice exécutive de Wake up ladies. Car, de cet objectif global, découle l’objectif spécifique à savoir, renforcer les actions de plaidoyer en faveur de l’éducation des adolescentes et jeunes filles qui donnent lieu au présent atelier d’Ebolowa. Question de renforcer les capacités en plaidoyer de relais communautaires, de leaders communautaires et des partenaires étatiques sur les stratégies de rescolarisation des adolescentes, fille-mères vulnérables et marginalisées.
Les différents exposés faits autour de la thématique centrale par les partenaires étatiques à savoir, le Minproff, le Minas, le Minesec et le Minsanté ont permis de savoir les missions dévouées à chacun des départements ministériels. Élaborer des messages de sensibilisation Et de s’interroger les actions orientées en faveur de la jeune fille en vue de sa santé sexuelle, de sa rescolarisation, et de son autonomisation. Ce qui a suscité un échange et les travaux de groupes de comprendre ce qui est fait en faveur de la jeune fille. De ces différentes thématiques évoquées, on a pu élaborer des messages de sensibilisation à l’intention des parents, de la jeune fille, des leaders communautaires, des autochtones et enfin des familles en vue des actions de terrain. Cette action de sensibilisation et de communication va se situer dans le prolongement donc de l’atelier d’Ebolowa en vue de la co construire des stratégies pérennes et adaptées aux cibles de cette association. Par exemple, l’un des plaidoyers a abouti à la Circulaire n° 02/22/C/Minesec du 22 avril 2022 portant sur la gestion des cas de grossesses des élèves dans les établissements privés et publiques du secondaire.
Ce qui permis de l’élever l’exclusion ou de marginalisation pour cause de grossesse dans un établissement scolaire du secondaire au Cameroun. Autorise également la mise en congé de maternité de l’élève enceinte à partir du 7e mois de sa grossesse sur sa demande. Sans oublier l’accompagnement psychologique par les services d’orientation et de la vie scolaire. La vision de cette association étant d’encadrer la jeune fille, afin que les avortements clandestins soient évités non seulement en milieu scolaire mais également en milieu jeune. Ce qui va certainement permettre à la jeune fille de retrouver son estime pour lui donner des moyens mais aussi des outils afin qu’elle retourne sereinement sur les bancs ou alors apprendre un métier pour son autonomisation financière.
Aux termes des travaux, il a été question d’impliquer davantage les différentes sectorielles qui interviennent dans la chaîne de la prise en charge de la jeune fille, afin qu’elle sache comment garder sa vie sexuelle afin d’éviter d’être mère tôt et lorsqu’elle ne le désir pas. Une problématique. En somme très profonde qui mérite une oreille attentive car, la jeune fille d’aujourd’hui c’est la mère de demain. Mieux elle se sentira, plus mieux encore la famille, la société se sentira