Pour le journaliste Léopold Chendjou, le Président de la Fecafoot doit tout laisser tomber et se concentrer sur autre chose. Le conflit qui oppose Samuel Eto'o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), au ministre des Sports, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, semble désormais toucher à sa fin avec une vérité incontournable : Samuel Eto'o a perdu face à un clan bien organisé. Le journaliste Léopold Chendjou invite le président de la FECAFOOT à tourner la page.

La scène de ce jour à l'hôtel Hilton de Yaoundé est révélatrice du pouvoir en jeu. En effet, ce 2 juin, l'opinion publique a appris que Benjamin Banlock, coordonnateur des sélections nationales, a été chargé de régler les frais de séjour du staff et des joueurs de l'équipe nationale. Les fonds nécessaires ont été débloqués par le ministère des Finances, soulignant ainsi le contrôle du Pr Mouelle Kombi sur les ressources financières.

Dans ce bras de fer, le ministre des Sports détient les cordons de la bourse, soutenu par des « hautes instructions » venant de la présidence. Cette situation suggère que les prétendues directives présidentielles évoquées par Eto'o pour la nomination de certains membres du staff ne sont que des illusions. Il est possible que Samuel Eto'o ait été trompé par de faux émissaires prétendant agir au nom du chef de l'État, Paul Biya.

Pour le journaliste, il est temps pour Samuel Eto'o de reconnaître la défaite dans cette bataille contre un système solidement implanté. La rapidité et l'efficacité avec lesquelles les fonds ont été alloués montrent clairement qu'il était face à un adversaire redoutable.

"Monsieur le Président de la FECAFOOT, il est urgent de passer à autre chose. Concentrez-vous désormais sur l'obtention de bons résultats pour le football camerounais. Redonnez aux Lions Indomptables leur éclat d'antan et veillez à assainir votre entourage. De nombreux conseillers ne cherchent qu'à profiter de leur proximité avec vous pour des gains personnels" indique le journaliste.