Les propos désobligeants tenus par Jean de Dieu Momo à l’endroit de Cabral Libii ne resteront pas sans effet. Dans une publication sur sa page Facebook, le ministre délégué auprès du ministre de la justice a remis en cause l’analyse faite par le député du PCRN la convention d’exploitation du Fer de Lobé dans le département de l’Océan.
« Dans une vidéo, on voit un de nos députés savants (pourtant supposé être entourer de supers experts conseillers) raconter comment le pays choisit de perdre en laissant les Chinois gagner et ne gagne lui-même que 14 milliards contrairement aux supers gains de la société . Cette lecture est complètement éloignée de la réalité et dénote d’une ignorance complète de ce domaine », avait déclaré Jean De Dieu Momo.
Dans une nouvelle vidéo, le président du PCRN a tenu a répondre au ministre qu’il traite de plaisantin qui s’amuse avec son job.
« Je compte faire mon job avec sérieux pendant la durée de mon mandat qui m'a été confié par le peuple. N'en déplaise à ceux qui n'ayant jamais été élu comme certains ministres délégués qui réagissent, ne savent pas ce que c’est que porter la charge du mandat du peuple. Peut-être que pour eux, exercer le pouvoir exécutif c'est un amusement. Je le leur concède mais pour moi ce n'est pas un amusement », a déclaré le député.
Réaction du gouvernement
Le ministre camerounais des mines n’apprécie pas la polémique née autour de contrat d’exploitation du fer de Kribi. Sa cellule de communication a sorti une note pour tacler violemment les dénonciateurs du contrat qu’elle accuse de vouloir déstabiliser le Cameroun.
« Des individus se prévalant du statut d'une prétendue organisation de la société civile dite "des" Réconciliateurs, prenant prétexte de la signature le 06 mai 2022, d'une convention minière entre l'Etat dy Cameroun et l'entreprise SINOTELL CAM SA, relaient en boucle sur les réseaux sociayux une information erronée au sujet de l'exploitation des minerais de fer de Lobé dans le département de l'Océan. Ils en profitent pour appeller à une insurrection contre ce qu'ils appellent "braderie" des ressources naturelles du pays. », indiquent les services du ministre des mines.
La convention attaquée respecte les normes internationales selon le ministre. Contrairement aux informations selon lesquelles le contrat est passé pour une durée de 50 ans en violation de la législation camerounaise, le ministre des mines a tenu à préciser qu’il n’en est rien.
« La législation camerounaise quant à elle, limite en tranche de vingt ans, la durée du permis d'exploitation du minerai par la société minière, moyennant l'évaluation permanente des conditions contractuelles et administratives d'exploitation. Les déclarations portant à faire croire que l'Etat du Cameroun a attribué un permis d'exploitation pour une durée de 50 ans ne sont en conséquence que pures élucubrations empreintes de mauvaise foi ou d'ignorance pure et simple des pratiques et de la réglementation minière », précise la note.
Le ministre s’est toutefois abstenu de se prononcer sur les prix auxquels les ressources sont cédées à la société chinoise. Ce sont ces montants que les Camerounais jugent dérisoires par rapport aux gains de l’entreprise chinoise. Les Camerounais sont de plus en plus nombreux à exiger la publication complète de la convention conformément à la législation.