L’affaire du COVID-Gate continue de défrayer la chronique au Cameroun, laissant de nombreux citoyens perplexes face à l'absence d'arrestations et de procédures judiciaires concrètes, malgré l’ampleur du scandale. Alors que des milliards de francs CFA destinés à la lutte contre la pandémie ont été détournés, les responsables présumés demeurent en liberté, et les actions judiciaires semblent piétiner.

Selon Yap Abdou, président de la Chambre des comptes de la Cour suprême, « les conclusions des recommandations sur ce dossier sont en cours de bouclage », une déclaration qui laisse penser que des avancées significatives pourraient survenir bientôt. Cependant, cette lenteur soulève de nombreuses interrogations.

Pourquoi, malgré la gravité des faits, les arrestations se font-elles attendre ? Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette situation. D’abord, la complexité du dossier, impliquant de hauts responsables, nécessite une enquête approfondie afin de réunir des preuves irréfutables. Ensuite, des pressions politiques et des intérêts divergents au sein de certaines sphères du pouvoir pourraient ralentir le processus judiciaire.

« Nous sommes à un tournant décisif », a confié un expert en gouvernance, qui préfère garder l'anonymat. « Le peuple attend des actes concrets pour que justice soit faite. Tout retard pourrait nuire à la crédibilité des institutions ».

Cette attente suscite l'impatience et l'indignation au sein de l’opinion publique. De nombreux Camerounais, affectés par les retombées économiques et sociales de la pandémie, espèrent que les coupables de cette vaste affaire de corruption seront enfin traduits en justice.

En attendant, Yap Abdou a tenu à rassurer que « des actions judiciaires pourraient être déclenchées dans les prochains jours ».