Le ministre des Domaines et des Affaires Foncières, Henri Eyebe Ayissi, a initialement accordé une concession de 400 000 hectares à Nanga Eboko, dans le département de la Haute Sanaga, à l'entreprise Lyrebird Capital Company, prétendument liée à Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre secrétaire général à la présidence de la République. Face à une dénonciation publique et à la contestation des résidents locaux, Eyebe Ayissi a fini par se rétracter.
Le journal Repères, basé à Yaoundé, décrit Ferdinand Ngoh Ngoh comme « l’assistant direct du chef de l’État ». Sa proximité avec le Président Paul Biya fait de lui une figure centrale au sein du gouvernement. Ngoh Ngoh est chargé de la définition de la politique nationale et de la supervision de l'exécution des décisions présidentielles. Bien qu'il soit souvent vu comme le dépositaire des "hautes instructions", son rôle dans l'affaire des 400 000 hectares de Nanga Eboko reste flou.
Le journal Gouvernance Presse rapporte qu'Henri Eyebe Ayissi a insisté sur le respect des lois en vigueur concernant cette affaire. Il a demandé au préfet de la Haute-Sanaga de suivre scrupuleusement les régulations, réitérant son engagement en tant que légaliste.
La Transition précise qu'Eyebe Ayissi a annulé l'attribution des 400 000 hectares à Lyrebird Capital Company pour un projet de production industrielle de manioc, suite à la révélation publique du projet et à une contestation populaire grandissante.
Les leçons tirées des précédentes confrontations entre les populations locales, les ONG et les promoteurs de grands projets agro-industriels semblent avoir influencé cette décision.
Le journal Meyomessala Hebdo ajoute que le président Paul Biya oriente désormais les politiques vers la transformation locale des ressources minières, un changement de paradigme visant à renforcer la croissance économique à travers une meilleure exploitation des gisements miniers.
Une revue de presse de Ben Batana.