Une délégation gouvernementale de haut niveau, conduite par le ministre des Travaux publics, Emanuel Nganou Djoumessi, et le Secrétaire général de la Présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh, s'est rendue ce dimanche dans le département de la Lékié pour examiner les contraintes liées à la réhabilitation de la Boucle de la Lékié, un projet routier stratégique pour cette région du Centre-Cameroun.
Ce chantier d'envergure, d'un coût total estimé à 31 milliards de FCFA, s'étend sur un linéaire total de 81 kilomètres. Il est actuellement exécuté par la société égyptienne Arab Contractors, avec un taux d'avancement des travaux estimé à seulement 15%, ce qui explique en partie cette visite ministérielle destinée à identifier les obstacles à sa progression.
L'itinéraire de la délégation a été minutieusement planifié pour couvrir l'ensemble du tracé. Après avoir quitté Yaoundé, le cortège officiel a traversé les villes d'Obala, Okola et Monatele, principales agglomérations desservies par cette infrastructure routière.
Moment symbolique de cette tournée, une halte a été prévue à Konabeng, village natal d'une personnalité influente considérée localement comme l'artisan principal de la concrétisation de ce projet longtemps resté dans les cartons de l'administration.
La réhabilitation de la Boucle de la Lékié est organisée en trois sections bien distinctes :
- La première section, qui relie l'Échangeur Nkolbisson à l'Échangeur Zamengoue, s'étend sur 9,050 kilomètres.
- La deuxième section, la plus longue, part de l'Échangeur Zamengoue pour rejoindre Evodoula en passant par Ekekam, sur une distance de 43,950 kilomètres.
- La troisième section connecte Ekekam à Monatele sur 28,5 kilomètres.
Cette infrastructure routière revêt une importance capitale pour le développement économique de la Lékié, département reconnu comme l'un des greniers agricoles du Cameroun. L'amélioration de la connectivité dans cette zone devrait faciliter l'évacuation des produits agricoles vers les centres urbains, dynamiser le commerce local et désenclaver de nombreuses localités rurales.