Actualités of Tuesday, 26 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Ferdinand Ngoh Ngoh: la presse locale remontée contre le SGPR

Ferdinand Ngoh Ngoh, SG de la présidence au milieu Ferdinand Ngoh Ngoh, SG de la présidence au milieu

• Le Secrétaire générale de la présidence de la République a organisé récemment une tournée sur les différents stades du Cameroun

• Il était accompagné par une forte délégation de la presse étrangère et quelques journalistes des médias d'Etat

• La presse nationale a été "marginalisée"


Tout pour la presse étrangère et rien pour la presse locale. Cette manière de faire des autorités camerounaises et africaines en général justifie la colère des médias camerounais qui accusent le Secrétaire générale de la présidence de la République d'avoir privilégié la presse étrangère lors de sa tournée sur différents stades devant accueillir la CAN 2022 au Cameroun.

"Le malaise est profond au sein de la presse qui s’est vue à tort ou à raison écarté d’une mission commandé par Paul Biya pour jogger l’état d’avancement des infrastructures sportives. Les journalistes de la presse à capitaux publics présent dans la délégation étaient pris en charge par leurs organes a-t- on appris après une enquête", écrit nos confrères de Focus Media Afrique dans un article.

En effet, les Journalistes des médias étranger comme Eurosport, BBC, RFI, Africanews et Canal étaient dans la délégation du SGPR composée de quelques ministres, acteurs du football camerounais et des anciennes gloires de ce sport. La tournée s'est tenue du 16 au 24 Octobre 2021.

Le choix des médias ayant participé à cette tournée a été vivement critiqué par le journaliste sportif camerounais Jean Lambert Nang,

Dans une tribune, il déplore comment les autorités font plus confiance aux journalistes français et aux journalistes à la peau blanche, au détriment de la presse locale qui n'est pas moins professionnelle.

"Le complexe de colonisé fonctionne encore très bien sous les tropiques. On fait plus confiance à un journaliste de peau blanche qu’à de purs produits formés dans les écoles du terroir, le plus souvent utilisés comme les tam-tams du pouvoir. Doucet parade ainsi de stade en stade, emmené par avion ou dans des limousines dernier cri et s’offrant des repas de la plus fine des gastronomies. Il porte la voix de la France et cette voix-là compte sous les tropiques", écrit Jean Lambert Nang.

"Lorsqu’il aura dit que tout est bien, alors et seulement à partir de ce moment, le monde entier croira en la capacité du Cameroun à organiser une Can en ses terres", ajoute le journaliste sportif.