• Richard Bona a été arrêté en République Tchèque
• Le passeport camerounais fait objet d’un business illégal
• Richard Bona interpelle Paul Biya
Très critique vis-vis du régime Biya, l’artiste camerounais Richard Bona a fait parler de lui cette semaine en déchirant en mondovision son dernier passeport camerounais. Ce geste loin d’être irréfléchi est le fruit d’une humiliation qui a bouleversé la vie de l’artiste. Tout a commencé en 2005. Richard Bona est en tournée avec tout son orchestre. Ils quittent Prague (République Tchèque) pour se rendre en Hongrie où ils sont attendus pour un spectacle.
Au poste de contrôle, toute l’équipe est autorisée à passer sauf Richard Bona. Son passeport fut confisqué et il est retrouvé quasiment en privation de liberté pendant 7 heures. Pour décanter la situation, l’équipe de Bona appelle l’ambassade du Cameroun. C’est la réponse de ces derniers qui a douloureusement affecté l’artiste. Indifférent de son cas, ils notifient à l’équipe de Bona que si l’artiste est arrêté c’est qu’il a commis une infraction.
Faux et usage de faux
Il n’en est rien. Richard Bona n’a commis aucune infraction. Voyageant énormément dans le cadre de son travail, Richard Bona voit souvent son passeport camerounais rempli bien avant l’expiration. Les employés de l’ambassade du Cameroun qui récupèrent ses passeports avec des visas en cours de validité les revendraient à des arnaqueurs pour commettre leurs infractions.
C’est ainsi qu’après recoupement, Richard Bona apprend qu’un de ses anciens passeports a été utilisé par une autre personne. Il découvre qu’il s’agit bien de son passeport sauf que la photo a été changée. Bona dit ne connaître ni d’Adam ni d’Eve, l’individu qui utilise son passeport qu’il a pourtant déposé à l’ambassade du Cameroun aux USA. Dépité, il lance la procédure pour l’obtention de la nationalité américaine. En 2006 il obtient la citoyenneté américaine et décide de ne plus utiliser son passeport camerounais. Richard Bona déplore le fait que les autorités camerounaises ne font rien pour mettre fin au trafic du passeport camerounais.