6 200 000 électeurs sont enregistrés dans le fichier électoral camerounais, a annoncé lundi dernier à Yaoundé, Abdoulaye Babale, le Directeur Général des élections à ELECAM.

Entre janvier et juillet 2016, 300 000 nouveaux électeurs ont été enregistrés dans le fichier électoral camerounais. Près de 100 000 électeurs ont été enregistrés dans les Régions du Centre et du Littoral. Le Sud et l’Est trainent encore le pas, tandis que dans la Région de l’Extrême-Nord, exposée aux exactions de la secte Boko Haram, les inscriptions se font en dent de scie. Ce bilan a été présenté lundi 11 juillet 2016 à Yaoundé par Abdoulaye Babale, le Directeur Général des élections à ELECAM.

L’on se souvient que, le 3 juin 2016, le cap de 6 millions d’électeurs était franchi. À ce jour, 6 200 000 électeurs sont enregistrés dans le fichier électoral camerounais, sur une population de plus de 20 millions d’habitants, ont révélé les responsables de l'institution électorale et référendaire. La stratégie adoptée a souvent été le porte-à-porte, l’installation des bureaux d’inscription mobiles près des marchés, des églises, ou dans les lieux de loisirs tels que les terrains de jeu, etc.

Lancée le 1er janvier 2016, cette opération ne s’est pas déroulée sans difficulté. «Le matériel de saisie était souvent obsolète et du fait de cet état, il tombait régulièrement en panne. L’organisation interne n’était pas aussi favorable à un rendement optimal», a indiqué le Directeur Général des élections dans les colonnes de Cameroon Tribune du mardi 12 juillet 2016. Abdoulaye Babale rassure cependant que d’autres problèmes demeurent, et que c’est «progressivement qu’on trouvera des solutions à chacun».

Au Cameroun, les inscriptions sur les listes électorales s’étalent du 1er janvier au 31 août à minuit, de chaque année, indépendamment de l’organisation ou non d’une élection. Les derniers définitifs seront rendus publics après le 31 août prochain. Après viendra la phase de distribution des cartes d’électeurs.

Dans cette perspective, trois mesures ont été prises, indique Abdoulaye Babale. «Chaque inscrit consigne systématiquement dans nos registres ses contacts téléphoniques, les adresses mails sont aussi demandés. Le moment venu, nous nous en servirons pour inviter les électeurs à passer retirer leurs cartes. Des équipes se déploieront dans les marchés, les stades, les lieux de cultes pour distribuer les cartes», explique-t-il.