L'affaire de la fillette devenue paralysée et aveugle après avoir reçu une dose de vaccination contre la fièvre jaune continue de susciter des réactions au Cameroun. Interpellé par une journaliste à la CRTV, le ministre de la santé livre sa version des faits. Manaouda Malachie reconnait que l'enfant avait développé des complications suite à la vaccination. Il a également indiqué que les dispositions ont été prises pour l'évacuation en Inde de l'enfant et sa mère.
« C'est un cas qui est bien connu, dans une formation sanitaire privée, parce que nous avons un dispositif qui nous permet de signaler après avoir eu un vaccin, l'information sur ce qui peut avoir comme manifestations indésirables. C'est ce dispositif qui a capté ce cas, après l'administration du vaccin contre la fièvre jaune. Le cas a été immédiatement pris en charge. Il s'agit d'un Nigérian qui a épousé une de nos compatriotes. Nous avons informé le Nigeria, à travers son consul général au Cameroun et de concert avec les parents, l'enfant a été évacué en Inde. Le programme Élargi de Vaccination a pris en charge le séjour d'un mois. Il y a encore d'autres choses qui sont prévues dans le cadre de la prise en charge de l'enfant, mais ça se discute naturellement », a déclaré Manaouda Malachie.
Ce que le ministre n’a pas précisé, c’est qu’une fois en Inde, la mère et l’enfant ont été abandonnées par les autorités camerounaises. Faute de moyens financiers, la fillette n’a pas reçu les traitements appropriés et est rentrée au Cameroun avec les pathologies.
« Cependant, après l'évacuation, la fillette a été abandonnée à son triste sort en Inde, sans prise en charge telle que promise par le ministère de la Santé, sa mère est retournée au Cameroun avec son enfant paralysé et aveugle. Une situation qui avait suscité l'indignation sur les réseaux sociaux. La mère de l'enfant avait alors demandé justice.
En écoutant la sortie de Manaouda, on voit clairement qu'il a volontairement évité d'évoquer la question des soupçons d'abandon en Inde pour ne parler que de l'évacuation de l'enfant, comme si la seule évacuation suffisait pour rendre à l'enfant sa santé », rapporte MimimefoInfo.