En cette fin de règne de Paul Biya, les positionnements stratégiques se font au sein du sérail dans la perspective de la succession. Nathalie Moudiki est pressentie DG de la SNH qui jusqu'ici est gérée de façade par son mari Adolphe Moudiki, âgé de 86 ans et patron de cette entreprise publique depuis 31 ans.

Cette information qui affole littéralement le personnel de la Société Nationale des Hydrocarbures, et qui fait également des remous à la Présidence de la République du Cameroun, émane du fait qu’Adolphe Moudiki époux de Nathalie, présente depuis belle lurette un état de santé bien plus que chancelant. Depuis son retour au Cameroun il y’a environ deux mois, le baron de l’or noir n’a même pas pu mettre les pieds dans son bureau à la SNH ; nous l’apprend-on, il serait de plus en plus affaibli par la maladie. Il faut d’ailleurs rappeler que les vidéos de son retour au Cameroun après un long séjour en France, publiées récemment en exclusivité sur les réseaux sociaux par Le TGV de l'info ont suscité des indignations.

C’étaient des images assez tristes d’un homme grabataire, dont son embarquement avait de surcroit causé un sérieux retard lors du décollage de l’avion qui avait pour destination l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen.

C’est à cet effet que les réseaux de Nathalie se sont mis à l’œuvre au sein de la Présidence de la République, avec en tête de proue, Samuel Mvondo Ayolo, le Directeur du Cabinet Civil, qui fait des mains et des pieds pour imposer le choix de cette dame dépourvue de toute compétence au chef de l’Etat lui-même invalide et laminé par la maladie. Pis encore, il se dit que le DCC, adepte vorace de l'entrejambe féminin, entretiendrait des relations suspectes avec Nathalie Moudiki.

Cette dernière bénéficierait également de l’appui de la première dame, sa copine de longue date, avec qui elle arpentait autrefois les rues d’Essos, le quartier de leur tendre jeunesse. A cet effet, des sources dignes de foi nous apprennent que la SNH finance à coûts de milliards les séjours du chef de l’Etat à l’Hôtel Continental; non sans citer les coups de main faits à la First Ladie (Chantal Biya), chaque fois qu’un besoin se présente. Tout récemment d’ailleurs, à cours de moyens et au vu des impayés, la SNH via Nathalie Moudiki aurait déboursé près de 16 milliards pour régler la facture du couple présidentiel à l’hôtel Intercontinental. À cette liste de soutiens du palais d’Etoudi, se rajoute le nom de Cléopasse Medoulou, Intendant adjoint à la présidence de la République. Ces trois soutiens de Nathalie Moudiki, qui sont pourtant très proches du chef de l’État, s’érigent ainsi en ennemis de la République.

C’est désormais un climat délétère qui règne à la SNH, depuis que la nouvelle de l’imposition de Nathalie Moudiki comme Administrateur Directeur général est tombée. Tout le monde redoute le comportement de cette dame, qui n’hésite pas à insulter les Directeurs, notamment ceux qui n’adhèrent pas à ses caprices et à sa politique. C’est le cas de l’ancien Directeur général de Tradex qu’elle a chassé pour nommer un intérimaire, et pourtant, l’infortuné présentait de bons états de service à la tête de cette structure malgré son implication dans l'affaire Glencore. Cet acte mal apprécié par l’opinion publique, a été considéré par le grand Nord comme du tribalisme pur et simple, autrement un règlement de comptes à l’encontre de leur fils. Et en cette veille d’élection présidentielle, ce n’est pas une bonne image.

Dirigeant la SNH d’une main de fer, Nathalie en serait arrivée à imiter la signature de son mari question de perpétrer des détournements de fonds publics. Avec cet argent Nathalie s’offre tout le luxe au point de financer certains ‘’Balthazar’’ à hauteur de centaines millions pour se faire grimper au rideau. Elle ignore que la SNH ne saurait être le champ de cacao de son père et que cette pratique a malheureusement coûté très cher à Sylvia Bongo, qui sombre aujourd’hui au fond d’une prison au Gabon.

Il ne serait donc pas impossible que le tour de Nathalie soit proche, quoique brandissant la nationalité française. Car elle a même été citée dans l’affaire, Glencore dont l’enquête a été déjà été ouverte.