Actualités of Friday, 4 November 2022

Source: www.camerounweb.com

Fin du régime Biya: un prêtre annonce son entrée en politique

Père Ludovic Lado Père Ludovic Lado

Au Cameroun, la plupart des acteurs politiques, notamment ceux de l'opposition ont de tout temps déploré le pillage du pays et de ses ressources par les multinationales en complicité avec des barrons du régime de Yaoundé.

Mais tous les opposants qui ont dénoncé ces faits n'ont jamais pu battre le régime Biya au pouvoir depuis 40 ans dans les urnes.

La solution pourrait venir d'un homme de Dieu.

En effet, le père Ludovic Lado après son retour d'une mission au Botswana a pensé s'engager en politique, comme acteur politique.

Voici ce qu'il écrit à ce sujet:



"Dans le cadre d’une coopération interuniversitaire, j’ai séjourné ces derniers temps à l’université du Botswana, sur le campus de Gaborone. J’ai failli y rester. Pourquoi ? Quand ce pays semi-désertique (80% aride avec le désert du Kalahari) obtient son indépendance en 1966, il est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique avec une économie reposant essentiellement sur l’élevage et l’agriculture traditionnelle.

En 1967, le Botswana découvre le diamant dont l’exploitation mais surtout la bonne gestion va transformer le pays en un miracle économique. Aujourd’hui, sur les plans politique, économique et humain, le Botswana qui compte 2.5 millions d’habitants se situe toujours dans les tops 10 des pays africains les plus performants. La clé : un leadership politique de qualité qui a su transformer les revenus du diamant dont le Botswana est le 2ème producteur mondial (après la Russie) en développement humain et économique. L’école y est gratuite du primaire jusqu’à l’université où les étudiants bénéficient d’ailleurs d’une bourse de prise en charge ; les soins de santé sont presque gratuits ; même dans les villages, vous trouvez de l’eau et de l’électricité, tout cela dans un pays quasi-aride.

La cerise sur le gâteau, c’est la paix que respirent ce pays et ses habitants depuis plus de 50 ans. Les diamants ne sont pas éternels et le Botswana le sait. Il s’évertue donc à diversifier son économie et à préparer ses citoyens à la fin de l’Etat providence. C’est un bon exemple africain à saluer.

Le développement n’est pas magique et la clé c’est la qualité du leadership politique qui fait malheureusement le plus défaut à la plupart des pays africains dont le Cameroun livré au pillage. Dois-je m’engager en politique? C’est la question que je me suis posé en rentrant du Botswana. Et elle reste posée".