Lancés jeudi dernier, les concours attirent de nombreux postulants qui arpentent déjà des services administratifs pour la légalisation des pièces à fournir à Yaoundé.
« Plusieurs concours à la fonction publique sont déjà lancés. Il faut tenter votre chance en temps de chômage. On ne sait jamais », crie à tue-tête un vendeur d’imprimés, lui-même potentiel candidat au lieu-dit « Province » à Yaoundé. « Il faut multiplier les chances. J’ai commencé à constituer mes dossiers avec la légalisation de ma copie d’acte de naissance et l’extrait de casier judiciaire. Je vais continuer avec les autres pièces à fournir afin que d’ici vendredi prochain, je puisse déposer le premier. Une fois que j’aurai terminé, je vais m’atteler à la préparation des concours : comptabilité-matière, INJS dans le cadre du recrutement des conseiller et CENAJES pour le compte des instructeurs de jeunesse et des maîtres d’éducation physique », explique Gamaliel Afrique Njamen, 26 ans, titulaire de deux licences, la première en lettres modernes françaises et l’autre en philosophie. Ce fidèle abonné des concours de la Fonction publique ne désespère pas malgré ses deux échecs antérieurs.
Tout à côté, Alain Ngouyamsa, 27 ans et détenteur d’une licence en géographie, n’entend pas râter sa chance pour cette fois. « J’ai commencé par les pièces dont la délivrance prend du temps, notamment l’extrait de casier judiciaire, étant donné que je suis né à l’Ouest et l’attestation de présentation des diplômes. Pour le reste, ce sera fait progressivement, puisque nous serons face aux épreuves en septembre », argue notre interlocuteur. Pour le paiement de la quittance de versement qui s’élève à 15 000 F, le jeune homme sans emploi a trouvé une astuce.
« Depuis le week-end dernier, je propose mon savoir-faire en matière de photographie à ceux des postulants ayant besoin des demi-cartes photos. Je vends aussi des imprimés, permettant au public de s’informer sur la nature des concours, les effectifs à recruter, la date limite de recevabilité des dossiers de candidature et la date de déroulement des épreuves écrites », confie le jeune débrouillard.
Au lieu-dit « Province » à Yaoundé, quelques jeunes viennent se ravitailler en informations sur les 13 premiers concours directs et formations lancés jeudi dernier par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Michel Ange Angouing.