Y aurait-il échec du SIGIPES II, après le SIGIPES I ? Après celui de première génération qui a montré ses limites, le Gouvernement a lancé en 2013, la deuxième génération du Système Informatique de Gestion des Personnels de l’État et de la Solde, dénommé SIGIPES II. Confiée aux cabinets camerounais CAC et français CBL, l’opération vise à maitriser les effectifs et la masse salariale de le la fonction publique camerounaise.
La Nouvelle Expression (LNE) constate trois ans après que l’objectif de départ est loin d’avoir été atteint. Les cabinets CAC et CBL disposaient de 24 mois, «selon des sources introduites, jusqu’en octobre 2015. Mais très vite, le groupe se disloque, faute de s’entendre sur le partage de l’enveloppe allouée au projet».
Le journal révèle que «le partenaire français qui détenait l’expertise technique s’est retiré. Le cabinet camerounais qui ne détient aucune expertise technique en la matière est bloqué, tout comme tous ceux qui lorgnaient derrière l’opération pour siphonner de l’argent du pauvre contribuable. Le bâtiment loué par l’État du Cameroun depuis trois ans pour abriter les bureaux de SIGIPES II à Rue CEPER à Yaoundé, à quelques encablures de la Mairie de Yaoundé 1er, n’est toujours pas occupé, huit mois après la fin du délai prévu pour l’opération».
Face au blocage, le Gouvernement aurait confié le dossier à un cabinet marocain. «On estime à quelque 7 milliards FCFA ce que cette autre trouvaille coûtera au trésor public», renseigne notre confrère. La situation est telle que le Premier Ministre a dû intervenir. «Philémon Yang aurait déjà demandé au Ministre des finances, Alamine Ousmane Mey, et au Ministre de la Fonction publique, Ange Michel Angouing, de lui faire le point sur la situation de SIGIPES II», révèle encore le journal.