C’est l’actualité africaine la plus chaude du moment : le renversement du président gabonais Ai Bongo par la junte militaire. Cette dernière a pris le pouvoir et annonce vouloir assurer la transition pendant un moment, alors que l’opposant Albert Ondo Ossa demande aux putschistes de remettre les commandes du pays entre les mains de celui qui a gagné les élections, à savoir lui-même. Pas sûr qu’il soit entendu.

Rapidement, des éléments proches d’Ali Bongo ont été mis aux arrêts comme Sylvia Bongo sa femme, Nourredin Bongo Valentin son fils annoncé comme son futur successeur, le chef de cabinet de celui-ci, l’aide de camp de la première dame, des membres du gouvernement et institutions de la République.

Et comme il fallait s’y attendre, les découvertes aux domiciles de certaines d’entre les personnes susmentionnées sont hallucinantes. Des liasses de billets bien protégés et entassés dans de grosses valides laissent tout le monde bouche bée. Où ont-elles trouvé tout cet argent. On parle de plusieurs centaines de milliards pour certains d’entre ces individus.

Ce qui a rapidement ravivé la question du détournement de fonds au sommet de certains États africains comme le Gabon, le Cameroun et Cie, deux (02) pays de l’Afrique centrale qui partagent beaucoup de choses en commun comme le vol, le pillage, la mauvaise gestion, la corruption, les biens mal acquis.

À cet effet, le journaliste Paul Chouta écrit « exubérance : la richesse cumulée du clan Bongo. Ça fait froid dans le dos ce niveau d'égoïsme. Un pays de 2,5 millions d'habitants avec d'énormes richesses dont les répartitions et la gestion rationnelles feront de lui un lieu paradisiaque sur terre ».

Malheureusement, complète le lanceur d’alerte, « un clan, le clan Bongo s'en est tout accaparé en s'engouffrant dans une luxure qui dépasse l'extravagance. C'est un crime contre l'humanité. Et dire que ces jours-ci, on a pris des tonnes d'argent en cash et devises chez cette même famille. Avec ça, comment ils ne vont pas croire qu'ils ont le droit de vie et de mort sur les autres ? Ces gens méritent le pire des châtiments ».

En effet, le média LCI a titré dans l’une de ces éditions, « l’info en grand : les trésors du clan Bongo ». Et dans celle-ci, on apprend qu’après une longue enquête, les estimations de Médiapart en 2015 faisaient état de 460 millions d’euros comme l’ensemble de la fortune de la famille Bongo.

Un chiffre pouvant même aller jusqu’à un milliard d’euros alors que le PIB du Gabon est de 20 milliards d’euros et que le salaire officiel mensuel d’Ali Bongo est de 15 000 euros, « un milliard de patrimoine avec 15 000 euros par mois, il faut travailler quelques siècles pour l’avoir je crois », lance le journaliste avec beaucoup de sarcasme.

Ramené au Cameroun (plus de 27 millions d’habitants et un PIB estimé à 45,34 milliards de dollars en 2021), ce chiffre pourrait être aussi conséquent au niveau de Paul Biya qui a passé presque la moitié de son âge au pouvoir.

Depuis les arrestations au Gabon, on se demande quelle serait l’étendue de la fortune qu’on pourrait trouver cachée dans les maisons des hommes forts du régime. Ce serait beaucoup d’argent, surtout que le régime se trouve en place depuis longtemps.

Dans un précédent article publié, nous affirmons que la fortune cumulée de Paul Biya serait d’au moins 200 millions d’euros, soit plus de 120 milliards de francs CFA.