Les villes de Fotokol, Kousséri ainsi que d’autres localités martyrisées par Boko Haram depuis le début de ses incursions en territoire camerounais retrouvent peu à peu une vie normale. Les activités commerciales ont repris dans ces localités depuis un bon moment. La principale frontière entre le Cameroun et le Nigéria est ouverte et se referme tous les soirs à 18 heures. À la faveur de cette réouverture de la frontière, les douaniers ont déjà enregistré des recettes de l’ordre d’une centaine de millions de Francs CFA en un mois. La forte affluence constatée à la frontière n’avait plus été vue depuis deux ans.

Parmi les mesures prises pour renforcer la sécurité à Kousséri, Fotokol et d’autres localités de la Région de l’Extrême-Nord touchées par les attaques des terroristes, il y a les contrôles des cargaisons que transportent les camions. Ils durent longtemps. Les véhicules sont déchargés complètement avant d’être rechargés. Une autorité de la zone reconnaît que c’est une mesure «très lourde», mais admet que «c’est le prix à payer» pour échapper à l’insécurité et à la violence de Boko Haram.

Conscient des contraintes qu’impose ce moyen de contrôle, l’on envisage un changement de méthode. Selon le reporter de la CRTV-Télé qui a couvert le séjour voyage du ministre de la Défense Joseph Beti Assomo à la fin de l’année 2016, il y a un espoir d’assouplissement. Notre confrère indique que le MINDEF a annoncé que ces fouilles totales seront réservées aux camions suspects. L’on apprend encore que d’autres postes-frontières situés le long de la frontière avec le Nigéria seront aussi ouverts pour faciliter le retour à la vie normale dans ces endroits.