Pour refaire un peu l’histoire, le franc CFA est le nom donné à deux (02) monnaies communes africaines que sont le franc de la Communauté financière africaine et le franc de la Coopération financière en Afrique. Utilisé par une quinzaine de pays d’Afrique, le franc CFA a été hérité de la colonisation française.

Pour la précision, le franc de la communauté financière en Afrique est émis et géré par la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) pour les États membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Quant au franc de la coopération financière en Afrique centrale, il est émis par la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) pour les États membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac).

Une source que nous avons consultée indique que « les pays du franc CFA sont issus de l'évolution et des transformations de l'ancien empire colonial français, ainsi que des États qui n'étaient pas des colonies françaises, comme le Cameroun et le Togo (d'abord colonies allemandes, puis mandats français), la Guinée équatoriale (espagnole) et la Guinée-Bissau (portugaise) ».

En réalité confirme-t-elle, « le franc CFA est une monnaie dont la valeur, librement définie par les pays membres, est établie à parité fixe avec l'euro, parité fixe qui est par la suite garantie par le Trésor public français. Ce dernier est au préalable informé si les pays membres décident de réévaluer ou de dévaluer la monnaie ».

S’agissant du sigle CFA, il signifiait Colonies françaises d'Afrique, de 1945 à 1958, avant de changer en Communauté française d'Afrique, de 1945 à 1958. Cette abréviation employée dans l'Uemoa diffère dans la Cemac où le sigle CFA veut dire Coopération financière en Afrique.

Le journaliste Rémy Ngono met à nu des présidents qui continuent à servir un gros mensonge aux peuples qu’ils dirigent. Le leader du Cameroun Paul Biya fait aussi partie du lot puisque le pays continue d’utiliser le franc CFA.

Le lanceur d’alerte écrit sur les réseaux sociaux que « contrairement à ce que certains dirigeants africains veulent nous faire croire, le franc CFA n'est pas obligatoire. Voici plusieurs pays du continent africain qui disposent de leur propre monnaie : Éthiopie (birr éthiopien), Zimbabwe (dollar zimbabwéen), Afrique du Sud (rand), Nigeria (naira), RD Congo (franc congolais), Burundi (franc burundais), Guinée (franc guinée), Kenya (shilling kényan), Tanzanie (shilling tanzanien), Ouganda (shilling ougandais), Algérie (dinar algérien), Maroc (dirham marocain), Tunisie (dinar tunisien), Libye (dinar libyen), Gambie (dalasi), Ghana (cédi), Madagascar (ariary), Mauritanie (ouguiya), Zambie (kwacha), Angola (kwanza), Égypte (livre égyptien), Seychelles (roupie seychelloise), Botswana (pula), Rwanda (franc rwandais), Soudan (livre soudanaise) ».

Alors si le Cameroun et les autres pays d’Afrique se servent toujours du CFA, ce n’est certainement pas parce qu’ils sont obligés mais seulement qu’ils le veulent. C’est ce qu’essaie de montrer Rémy Ngono. Mais dans ce cas, pourquoi continuer par utiliser joyeusement une monnaie qui ne sert pas les intérêts du pays ?