Alors que la France perd chaque jour son influence sur ses anciennes colonies d’Afrique, le philosophe Achille Mbembe est mis à contribution par le président Emmanuel Macron pour sauver les meubles. Après la tenue du sommet Afrique-France de Montpellier décrié par une bonne partie de la population africaine, l’universitaire qui a bénéficié du soutien de la France pour la mise en place la Fondation de l’innovation pour la démocratie qui sera inauguré le 06 octobre à Johannesburg (Afrique du Sud), semble enfin avoir trouver ce qu’il faut pour ramener la démocratie en Afrique.
Il propose de relancer l’agenda démocratique sur le continent africain. « L’objectif est de relancer l’agenda démocratique sur le continent en partant des expériences qui sont d’ores et déjà en cours ou en mettant en réseau ses expériences et en aidant les collectifs qui essayent de transformer la vie dans leur territoires respectifs », a-t-il déclaré.
Interrogé sur la mission de la nouvelle fondation qu’il met en place, l’universitaire s’explique.
« Nous voulons impulser le renouvellement en profondeur de la pensée et des pratiques de la démocratie sur le continent africain tout en aidant à enraciner le projet démocratique dans les cultures et le temps long de nos sociétés et de nos institutions. Il faut, pour y parvenir, mettre en mouvement des forces nouvelles. Nous le ferons à travers des ateliers de recherche ouverte, des débats et séminaires, des parcours pédagogiques qui s’appuient sur les expériences des acteurs eux-mêmes et sur les savoirs endogènes, bref par l’animation de l’intelligence collective. Nous chercherons à identifier et à valoriser la créativité africaine en matière d’innovation démocratique. Il s’agit d’outiller les acteurs de la démocratie, de les aider à penser ensemble, de les mettre en réseau, de soutenir des projets, de les faire grandir dans la durée », a-t-il déclaré.
Il annonce la tenue prochaine des forums au Cameroun et en Algérie pour évoquer les relations entre la France et les pays africains.
Que ce soit au Guinée, au Burkina Faso, au Mali ou encore en République centrafricaine, la perte de la l’influence française est devenue évidente. Paris accuse la Russie de manipuler les Africains et invite ses médias France 24 et RFI à contrer les « attaques » russes contre la France sur le continent.