Le passage du président français Emmanuel Macron au Cameroun relance les débats sur la succession de Paul Biya. Les nombreuses agitations des mouvements qui soutiennent la candidature de Franck Biya ainsi que la posture de l’intéressé n’ont pas laissé indifférent Jean Bruno Tagne. Dans un élément réalisé pour Naja Tv, il donne la parole aux Camerounais qui sont divisés sur la question. Si au RDPC, la mobilisation des Franckistes est considérée comme un acte de patriotisme, une partie de la population estime que Yaoundé est en train de prendre la température du peuple avant d’opérer un passage en force.
« C'est un vœu. Nous voulons que les autres partis politiques ou les autres mouvements puissent avoir la possibilité de faire des banderoles pour pouvoir soutenir cette arrivée », a déclaré le communiquant du RDPC, Steve Cariel Tchengeng.
Au MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), l’attitude de Franck Biya et ses soutiens est annonciatrice d’une succession de gré à gré à la tête du Cameroun.
« Nous sommes éveillés. Ca ne passera pas. Le Cameroun n'est pas le Togo avec le fils de Gnassingbe. Le Cameroun n'est pas le Tchad, le Cameroun n'est pas le Gabon. J'ose croire que le président français ne vient pas adouber cela. Ce sera la pire bêtise qui sera dans ce pays », prévient Romual Teguia.
Aux dernières nouvelles, plusieurs personnes qui ont posé les banderoles à l’effigie de Franck Biya dans la ville de Douala ont été interpellé sur instruction du Directeur du cabinet civil de la présidence de la République Samuel Mvondo Ayolo. Si les Camerounais se posent des questions sur une éventuelle succession de gré à gré à la tête du Cameroun c’est parce que durant son passage au Cameroun le président Macron a eu à rencontrer le fils de Paul Biya, Franck à qui il est attribué à tort ou à raison l’ambition de prendre la place de son père. Avant cette rencontre, le fils aîné du Paul Biya a été reçu à l’Elysée selon Jeune Afrique.
Ce changement à Etoudi n’interviendra pas de sitôt. Paul Biya compte bien finir son mandat encours. Durant la conférence de presse animée avec Emmanuel Macron il a indiqué qu’il donnera des précisions sur sa retraite politique en 2025.