Il est très actif sur les réseaux sociaux avec des directs quasi-quotidiens sur sa page Facebook traitant des sujets aussi politiques que sociales du Cameroun. L’ancien prisonnier du régime de Paul Biya et codétenus de Maurice Kamto n’évite aucun sujet. Il vient d’accorder une interview exclusive à Jeune Afrique. Il évoque la succession de Paul Biya notamment le gré à gré qui se prépare.


« Pour être candidat à une présidentielle, il faut avoir un projet pour le pays. Il faut aussi que le peuple puisse examiner ce que vous avez accompli : quel est votre background ? Quelles sont vos capacités ? Nous, tout ce que nous savons de Franck Biya, c’est que ses entreprises forestières ont connu l’échec et que lui-même vit aux frais de l’État. Être fils de président ne suffit pas pour devenir président. S’il n’était pas le fils de Paul Biya, son nom ne figurerait même pas parmi ceux des potentiels candidats », a-t-il répondu à Jeune Afrique.


Soulignons que Franck Biya est le fils du président camerounais Paul Biya, mais cela ne garantit pas qu'il succèdera à son père. La succession présidentielle au Cameroun est un processus complexe et officiel qui suit la constitution et les lois en vigueur dans le pays.

En effet, Paul Biya a été élu président en 1982 et a été réélu à plusieurs reprises depuis. Sa dernière réélection a eu lieu en 2018 et il a été investi pour un mandat de sept ans. Si Paul Biya venait à décéder ou à démissionner, la constitution camerounaise prévoit que le président de l'Assemblée nationale assure l'intérim pendant une période de 40 jours, au cours de laquelle une élection présidentielle doit être organisée.

Cela signifie que si Franck Biya souhaite devenir président du Cameroun, il doit se présenter aux élections présidentielles et convaincre les électeurs camerounais de voter pour lui. Bien que le fait d'être le fils du président en exercice puisse lui donner une certaine notoriété, cela ne suffira pas à garantir sa victoire aux élections.

Il est également important de noter que la question de la succession présidentielle est souvent délicate et complexe, et qu'elle peut être influencée par de nombreux facteurs, tels que les alliances politiques, les intérêts économiques, les relations internationales, etc. Par conséquent, il est difficile de prédire avec certitude qui succédera à Paul Biya à la tête du Cameroun.