Si, à un moment, une opinion aura, à tort ou à raison, peint les relations entre la première dame et le fils aîné du chef de l’État de conflictuel, force est de reconnaître que les deux êtres chers au président de la République partagent, aujourd’hui, une belle complicité.
A la lumière de cette vérité, que beaucoup ignorent, on ne peut que mieux mesurer la grossièreté des affirmations selon lesquelles, Chantal Biya aurait jeté son dévolu sur une personnalité, originaire comme elle, de la haute Sanaga, pour prendre le relais de son mari à Etoudi. Des ragots colportés, sans doute, dans le dessein inavoué de nuire à un proche collaborateur du chef de l’État, qui s’est toujours s’illustré par un dynamisme et une loyauté (indéfectible) qui mettent, plutôt, à mal les plans des ambitieux impatients. Une chose est certaine, Franck Biya, dont la détermination de succéder à son père n’est plus un mystère, semble bénéficier du soutien total et sans équivoque de la première dame et, par ricochet de celui des personnalités présentées comme ses protégées, au nombre desquels le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh
Ngoh.
Pour la petite histoire, le digne fils de Minta, d’après une source très introduite, vouerait également une grande admiration à Franck Biya. Pour Ferdinand Ngoh Ngoh, Franck Biya serait un homme réservé, tempéré, humble, respectueux des ainés et surtout discret et qui, comme son géniteur, aurait le sens élevé de l’État, car n’ayant jamais usé de sa filiation pour influencer la gestion des affaires publiques.
Avis donc aux pêcheurs en eaux troubles qui polluent l’opinion en laissant croire que Ferdinand Ngoh Ngoh serait un obstacle aux ambitions du fils ainé du président. Bien au contraire, affirment d’autres observateurs avertis, Ferdinand Ngoh Ngoh serait, plutôt, l’homme qui pourra se mettre, comme il l’aura été fidèlement au service du père, disposé à accompagner le fils, si jamais la volonté de ce dernier se matérialise le moment venu.
Autrement dit, aussi après Foumban, le 6 novembre de l’année dernière, dans le Noun, région de l’Ouest, Franck Biya poursuit-il sa ‘’tournée ’’ avec l’onction discrète de son père et sa mère, Paul et Chantal Biya, en plus du soutien tout aussi discret, du secrétariat général de la présidence. Par ailleurs, apprendon aussi de source généralement crédible, le secrétaire général du comité central du Rdpc (formation au pouvoir), Jean Nkuété, n’attendrait plus que, lui aussi, le signal du président national pour mettre l’accompagnement du parti au service des ambitions du fils ainé de l’autre.
Autre signe qui ne trompe pas, ce 6 novembre, temps de célébration des 40 ans de pouvoir de son père, le nom de Franck Biya était sur toutes les lèvres, occultant même parfois, l’évènement du jour. Partout dans
le pays, on ne parle plus que de sa visite au lamido de Rey-Bouba et celle annoncée, ce lundi 7 novembre, au monarque de Garoua. Des visites très remarquées qui font suite à celle rendue, le 6 novembre 2021, au sultan des Bamoun, Nabil Mbombo Njoya. Telle une araignée, Franck Biya, plus que jamais bien parti, tisse méthodiquement sa toile vers le pouvoir. Après Garoua aujourd’hui, l’Extrême Nord se prépare aussi à accueillir le prince. Il est annoncé, les jours à venir, à Maroua et Kousseri. Qui vivra verra !