C’est désormais connu de tous. Franck Biya ne veut plus rester dans l’ombre de son père. Le fils aîné du président de la République se retrouve de plus en plus dans les délégations officielles qui accompagnent son père Paul Biya lors de ses déplacements. Même au Cameroun, il assiste aux évènements officiels aux côtés du secrétaire général de la présidence de la République. Lors du dernier sommet Russie-Afrique qui vient de s’achever. Franck Emmanuel Biya connu plutôt pour sa discrétion, s’est affiché avec plusieurs journalistes camerounais qui avaient aussi fait le déplacement. Dans une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux, Franck Biya est aperçu à la tête d’une délégation avec des honneurs dignes d’un chef d’Etat.

En effet lors du sommet Russie-Afrique, tous les participants ont reçu des badges qu’ils ont l’obligation de porter à l’exception des chefs d’Etat. Et contre toute attente, Franck Biya était sans badge au cou lors de ses déplacements comme le montre la vidéo.

Cette image suffit pour relancer le débat sur un éventuellement positionnement de Franck Emmanuel Biya pour remplacer son père âgé de 90 ans.



Un réformiste du MRC inquiet

Armand Noutack II, un réformiste au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dirigé par Maurice Kamto et visé par une procédure d'exclusion, suscite des interrogations concernant la présence régulière de Franck Biya, le fils du président Paul Biya, aux côtés de ce dernier lors de ses déplacements officiels à l'étranger.

La fréquence de la participation de Franck Biya aux visites officielles soulève des questions quant à son rôle au sein de l'appareil gouvernemental camerounais. Plusieurs possibilités sont envisagées, telles que son statut de ministre, de conseiller, d'aide de camp, de chargé de mission ou même de diplomate, mais aucune n'est clairement confirmée, laissant place à des spéculations.

Certains observateurs font le lien entre la présence de Franck Biya lors du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg et les liens étroits entre le Cameroun et la Russie. Il y a un an, les deux pays avaient signé un accord de coopération militaire, ce qui renforce leur partenariat. Des spéculations circulent sur l'éventuelle intention du président Biya de placer son fils à la tête du pays, amplifiant les interrogations sur l'influence de la Russie dans les projets du régime en place.

Cependant, il est crucial de garder à l'esprit que la situation est complexe et sujette à diverses interprétations. Les motivations réelles derrière la présence de Franck Biya lors de ces événements officiels restent à éclaircir, et seule la transparence et la responsabilité au sein du gouvernement permettront de répondre aux inquiétudes de la population et de préserver l'intérêt général du pays.