Pour se débarrasser des fonctionnaires de la Direction générale des impôts qui ont placé ses nombreuses sociétés sous redressement fiscal, Amougou Belinga l'ami personnel du ministre de la justice avait jugé bon d'envoyer en prison ceux-ci en les accusant de concussion, corruption active et trafic d’influence.
La directrice de la DGI du Centre avait à l'époque fait plusieurs jours en détention avant d'être remise en liberté sous haute instruction. Désormais en Kondengui à son tour, Amougou Belinga, cité dans une affaire d'assassinat a perdu ses soutiens dans le sérail. La plainte déposée contre les cadres de la DGI lui joue désormais des tours. Les manœuvres frauduleuses d'Amougou Belinga sont mises au grand jour devant les juges.

"Au cours de l’audience de vendredi dernier, 5 mai 2023, les avocats de la défense sont venus avec l’intention d’émietter l’accusation. Et ils y ont mis du cœur, non seulement en revenant sur (1) les faits à l’origine de la procédure judiciaire, qu’ils accusent leurs contradicteurs d’avoir trahis, avant d’aborder spécifiquement les infractions de (2) concussion, (3) de corruption active et, (4) de trafic d’influence, qu’ils ont trouvées toutes non-caractérisées dans ce procès.", rapporte Kalara qui va plus loin en expliquant comment les avocats ont fait saigner Amougou Belinga.

« A l'occasion des plaidoiries des conseils des inspecteurs des impôts dans l'affaire qui les oppose au patron de Vision 4 TV pour concussion, corruption active et trafic d'influence, le mode opératoire de la fraude fiscale a été expliqué : dissimulation des comptes bancaires, minorations des déclarations fiscales mensuelles et annuelles, trafic d'influence... Seulement 55 millions de francs d'impôts payés en quatre exercices. », apprend-on.

Ce procès n’est pas de nature à arranger les affaires d’Amougou Belinga. L’image d’homme d’affaires intègre et respectueux des institutions de la République qui lui tenait à cœur et dont il s’en prévalait s’envole. Sa réputation de délinquant fiscal refait surface.