En plus de Calixthe Beyala et Remy Ngono, Fridolin Nke s’en prend à N’zui Manto et Valsero. Il sort encore des dossiers sur ceux-ci dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo.
LA « RENAISSANCE » DES TRUANDS
ET SA TROUPE DE MÉCRÉANTS
Valsero, N’zui Manto, Calixthe Beyala, Rémy Ngono et tous les imbéciles heureux
« Le changement de veste philosophique » (Épisode 3/10)
Deuxième leçon sur l’Assassinat de martinez Zogo
Lorsque j’ai rencontré le Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Maurice Kamto, pour la seconde fois, je lui avais posé le problème majeur que pose le comportement rétrograde de ses militants et ses sympathisants, ainsi que l’hypothèque qu’ils font peser sur les actions entreprises par les forces progressives du changement. Sa réponse a achevé de me convaincre qu’il en sous-estime le nombre et la dangerosité.
Suite à l’acharnement médiatique orchestré par certaines figures tutélaires de la « Renaissance » et les soi-disant engagés, cabale qui visait un certain homme d’affaires influent à Yaoundé, ainsi que certaines voix dissidentes de la vie politique de notre pays qui doutent, de bonne foi, de ce dont on l’accuse, je me suis résolu à penser qu’il faut dénoncer les traîtres qui veulent faire passer leurs fantasmes morbides pour des lois de la République et leurs aigreurs pour les valeurs de la Nation. Ils se sont convaincus que c’est eux le « Peuple », tout en excluant tout le monde avant même qu’ils ne prennent le pouvoir….
Cette engeance de malfaiteurs aussi insomniaques que démoniaques s’est constituée sous nos yeux, avec la célérité (rapidité) d’un éclair et la laideur d’une injure à l’égard du bon sens. Malgré leurs chevaleresques fantasmes, ils se dévoilent dans toute leur nudité morale : ce sont de petits coquins sans substance, de vulgaires malfrats qui sont compromis dans de honteux et criminels coups-bas et qui osent, néanmoins, s’attribuer des exploits imaginaires de lutte politique en se limitant à conspuer quelques bouc-émissaires choisis au gré des égarements de leur voracité gombotique (financière). Un jour, ils sacrifient untel dont ils redoutent les piques philosophiques épicées, le lendemain ils s’attaquent à un autre compatriote qui serait, croient-ils, à tort, l’exutoire parfait de leurs douloureuses compromissions et de leur enlisement existentiel.
Ils sont connus de tous : les Calixthe Beyala, les Rémy Ngono, les Valsero, les N’zui Manto et d’autres imbéciles heureux ; ils sont tous à la manœuvre. Pénétrés de leur têtutesse et de leur vanité débordante, ils profitent de leur exil et vivent grassement du confort et de la sécurité que leur garantie la terre prospère d’Occident, fruit du pillage millénaire de l’Afrique, ils se croient, malgré tout, autorisés à vilipender et à narguer avec une hauteur malsaine leurs compatriotes, en colportant des insanités sur ceux qui sont restés sur place ou ceux qui osent émettre des opinions contraires aux leurs.
LA PSYCHOLOGUE DES TRUANDS DE LA « RENAISSANCE»
Ces individus, ce sont toutes de vieilles petites gens coincées dans une minorité humaine entravée de grandir. Leur vieillesse a manqué d’épanouissement et ils sont demeurés, au pire des cas, la personnification d’une vieille illusion démoniaque vivotant aux encablures de l’humanité, au mieux, de petits tarés à l’allure augmentée et à l’esprit puéril, acharnés sur leur croissance fugitive. Ce sont donc de petites cervelles engoncées dans une vanité espiègle et sans borne, et emprisonnées dans leur dégoût viscéral des autres.
L’esprit de ces intrigants impénitents est trop obtus et ils sont pleins d’indifférence, de haine et de vulgarité pour se préoccuper du sort d’autrui ; ils se sont si bien pratiqués aux exercices de masochisme politico-tribal qu’ils en sont arrivés à se dégoûter d’eux-mêmes et à maudire tous ceux qui ne voient pas comme eux, et qui ne sentent pas mal comme eux. Ils ont donc été excommuniés (débaptisés) par la déesse de l’empathie et de l’Amour. C’est pourquoi, ils sont tous noyés dans les superficialités : ils ne parviennent pas à retrouver leurs repères humains et à sonder la profondeur de l’abîme où leur âme alourdie s’était noyée. Ils sont trop harcelés par leur rapetissement pour compatir à la douleur de l’autre, pour adhérer à la vision de l’autre. On comprend donc qu’ils s’en tiennent à leur serment du vice, à leur crédo de malfrats, à leur silhouette de vampires, à leur aveuglément de parasites.
Puisqu’ils se sont compromis dans de répétitives et rentables escroqueries, ils se fichent royalement des sacrifices des personnes à l’état d’esprit différent. A-t-on vandalisé le véhicule de ces derniers à cause de leurs positions critiques envers le régime, ils en concluent que c’est une mascarade ! Deviennent-ils de petits piétons aux allures de vulgaires idiots punis par un régime de terreur, ils s’en moquent éperdument ! Habitent-ils en famille parce qu’ils sont dans le collimateur financier des gens d’Étoudi et, donc, qu’ils sont incapables même de louer un appartement, les « Combattants » indiquent, avec des détails quasi accablants, que ces suppliciés « jouent la comédie » ! Sont-ils rudoyés, souffletés et torturés par un militaire jusqu’auboutiste adepte de la « solution finale », les valeureux soldats du « Changement » et de la « Renaissance » ricanent et donnent les preuves presqu’irréfutables qu’ils tournent un film avec le soldat ! Ont-ils leur salaire suspendu pendant des années, la carrière bloquée et scellée à double tour, leur famille est-elle éclatée, les enfants dans la nature, les « vrais Combattants » jugent tout cela de haut et établissent avec une certitude toute chrétienne que ce sont des irresponsables ! Réussissent-ils à échapper à des enlèvements et à des tentatives d’assassinat, la caste des meneurs attitrés de la « Lutte », les morveux propriétaires du brevet de l’honnêteté et du titre foncier de ce pays s’étranglent bêtement de rires grossiers et narguent le malheureux, pour mieux faire étalage de leur solidarité villageoise et de leur invulnérabilité tribale !
LA PHOBOPHOBIE ET LA CATOPTROPHOBIE DES MÉCRÉANTS DE LA « RÉSISTANCE »
Ils ont décrété que les autres sont fous. Or, c’est bien évidemment chez eux que ça ne tourne pas rond. Car ils sont si aveuglés par leurs criminelles fantaisies qu’ils ont développé deux phobies : la peur d’avoir peur, c’est-à-dire la phobophobie, et la peur des miroirs. On appelle cette dernière pathologie, en psychiatrie, en langage technique donc : la catoptrophobie. Et, comme l’indiquent les spécialistes, ceux qui sont atteints par le syndrome du miroir développent souvent confusément la boulimie ou l’anorexie.
Les phobophobes et les catoptrophobes qui écument les réseaux sociaux au nom du « Changement », de la « Lutte », de l’« Engagement » et du « Combat » ne se posent pas de question sur leurs responsabilités : ils accusent les autres ; ils les jugent au miroir de leur suffisance mensongère. Prend-on le temps de leur écrire, de leur parler, ils ne lisent pas, ni n’écoute véritablement. Car, lire et écouter reviennent à pénétrer une subjectivité qui communique ; c’est chercher à identifier une objection décisive susceptible de permettre d’initier le dialogue avec le locuteur et de comprendre le problème qui se pose.
Mais nos « Combattant », nos « Généraux », nos « Amazones », avec leur accoutrement de festivaliers des ténèbres, ont décidé de lire, certes, mais c’est pour mieux s’exposer, pour mieux se valoriser, pour se vanter, pour humilier à tour de bras, pour se venger, pour s’attribuer de force la raison, pour s’écouter eux-mêmes. Lire, écouter, échanger et discuter, pour eux, reviennent à rien de moins qu’à se valoriser aux yeux et aux oreilles des autres, à les narguer et à les provoquer, tout en criant à la stigmatisation, comme les polissons d’antan. Le but de toutes ces polissonneries n’est pas de comprendre ce qu’on leur dit, ou de se comprendre, mais plutôt de suspecter autrui, de le contester, de nier, de pourfendre et de l’attaquer en meute.
Des citoyens consciencieux s’interrogent sur notre quotidien et sur l’avenir de notre jeunesse délaissée ; ils se lèvent avec courage et adressent des critiques constructives au pouvoir. Celui-ci reste figé sur son inertie, autiste. D’autres compatriotes, en mal de sensations fortes, reclus derrière des claviers d’ordinateurs ou arcboutés sur leur téléphone dernier cri, jouant aux Zoro et aux premiers dans tous les domaines, entreprennent de tourner en dérision ces « énervés », et, croyant leur ravir la vedette dans ce qu’ils considèrent comme l’industrie de la contestation politique, ils décident de vilipender les premiers.
À y regarder de près, on comprend qu’ils ne sont pas dans un même esprit d’intégrité citoyenne, d’intégration nationale et de développement interculturalité interethnique que les premiers. Eux, ils travaillent pour leur salut personnel, pour le rayonnement de leur tribu ou pour la mafia paraétatique qui pillent et massacrent leurs compatriotes et dont ils tirent de rentables dividendes. Ils ne luttent pas pour le pays, c’est-à-dire pour un héritage commun à tous les enfants du Berceau de nos Ancêtres ; ils roulent exclusivement pour eux-mêmes et pour les leurs…
LES « COMBATTANTS » DU NOMBRIL
Comme des ratatinés adeptes d’une morale renversée, ils considèrent que les sacrifices, les souffrances, les meurtrissures, les exploits, les espoirs et les rêves des autres sont de détestables chimères à piétiner sans le moindre égard. Ce faisant, ils récusent certains attributs qui, pour eux, seraient, par essence, destinés aux autres : « hypocrites », « tribalistes » et « haineux » ne font pas partie de leur être policé de naissance. Ils ne sont pas comme les autres ; ils ne sont pas n’importe qui ! Aussi ne s’agitent-ils pas, forts de leur attachement maladif aux liens de leur sang noble de toute éternité : ils calomnient paisiblement tous ceux qui n’adhèrent pas à leur doctrine d’exclusion.
Entre-temps, ils se cachent derrière la solidarité villageoise pour imposer leur agenda politique et culturel ; ils viennent en meute enragée, dans les réseaux sociaux, dans le milieu professionnel et au quartier pour renforcer leur sainteté revendiquée. Le débat objectif, chez eux, se résume à discuter de leur indulgence auto-décrétée et de leur innocence naturelle qui, disent-ils, font malheureusement leur malheur.
Leur rappelle le b-a ba de l’expérience dialectique de la critique et ses avantages dans la cité, on devient déjà vendu, retourné, corrompu ; on déjeune avec le Diable. Ils se croient en fait investis du pouvoir de décider de ce que quelqu’un doit dire, avec qui il doit parler, où il doit aller, où et comment s’exprimer, qui fréquenter, etc. Assurés de leur pureté humaine et de leur devoir naturel à tout orchestrer, de tout ordonner, ils estiment bénéficier en exclusivité du droit de noircir, de vilipender, de calomnier et de diffamer les autres, tout en se disculpant eux-mêmes et en tambourinant au sujet de leur exemplarité immaculée dans la « lutte ».
Avec leur naturel entaché qui dissimule leur précarité ontologique et leur exiguïté anthropologique, ils dégainent à tout va : « Tu as retourné ta veste ! Tu es corrompu ! Tu es tribaliste ! Tu as pris ta part ! Tu as trahi le Peuple ! Tu es une honte ! » Et ils ajoutent, sentencieux : « Tu es fini ! Tu es entré dans la poubelle de l’Histoire » !
Pourtant, ils assènent aux autres ce qu’ils devraient se reprocher eux-mêmes. Malgré tout, avec ces exploits imaginaires, leur grégarisme est à son apogée. Tout en se complaisant à diffamer impunément leurs concitoyens d’autres origines ethniques et en terrorisant tous les autres à grands renforts de mensonges, de manipulation et de délation, ils cultivent, au travers de ce narcissisme primitif, les germes de leur auto-exclusion et de leur auto-stigmatisation.
Car, en fait, si pour quelque raison que ce soit un citoyen donné retournait sa veste, qui donne le droit à quiconque de lui imposer de la porter à l’endroit ou à l’envers ? Qui donne à un petit groupuscule d’intolérants et de fanatiques le courage de prétendre régenter la pensée et les choix politiques des autres, au point de décider des fréquentations et du destin de ceux-ci ? Sont-ce eux qui les aident à mettre leurs enfants à l’école, à prendre soin de leur épouse et de leur famille ? Sur quelle base ils ont décrété qu’eux seuls ont droit aux immeubles, aux entreprises, aux fortunes colossales, au bonheur, et que tous les autres sont destinés à survivre, voire, à vivoter ?
D’un autre côté, pensent-ils que certains citoyens choisissent leur vie pastorale (de paysan) parce qu’ils auraient peur que les intégristes de « la Renaissance » disent sur Facebook qu’ils ont changé de veste ? De qui détient-on la fatwa insensée suivant laquelle c’est seulement quand on est contre le régime Biya qu’on est patriote ?
Tourmentés par leur gloutonnerie, ils bottent en touche ces questions pertinentes. Une certitude unique les habite, tous leurs discours et leurs agissements expriment une vanité sans fond : le monde tourne autour de leurs instincts moutonniers et de leurs décrets hégémoniques ; tout pour eux tourne autour de l’argent et des propriétés privées qui les mettent au-dessus de tout soupçon.
Dépositaires de fortunes colossales, elles aussi pour la plupart volées à l’État, comme les autres, au travers des marchés fictifs et du recours aux prête-noms, ils se permettent malgré tout de faire la morale et de provoquer les laissés-pour-compte du pillage de l’État. Personne n’est intègre à leurs yeux barrés d’œillères qu’eux uniquement ; personne n’est digne de respect qu’eux exclusivement ; personne n’est irréprochable qu’eux spécialement ; personne ne combat les injustices qu’eux seuls ! On serait tenté d’en conclure que la stigmatisation a ses avantages, imprescriptibles…
LA POLITIQUE TRIBALES ET SES « ARMES MIRACULÉES »: LA DÉLATION ET LA TERREUR
Dès lors, ce n’est plus le pouvoir qui divise ; c’est la bêtise géante des illuminés de la soi-disant « Lutte » qui anéantit toute velléité de libération effective des chaînes acérées du régime liberticide en place. Incapables de se remettre en question, les « Combattants de la Résistance » décident de se foutre de tout, de tous, et mobilisent ruse et force pour conquérir la République. Tel est le sens de leur « Combat » : ce qui compte de plus bas dans ce grand mot est alors extrait sans scrupule : ce sont leurs conquêtes territoriales et leurs intérêts de sang, et non pas la souffrance que causent leurs mensonges, leurs calomnies, leur boulimie et leur aveuglément.
Alors, les plus sincères dans la contestation du pouvoir en place se rendent compte que dans le fameux combat pour les valeurs et les normes, ils risquent fort de servir, sans le savoir, la cause des gens qui se foutent royalement du bien-être de tous, qui veulent que les choses empirent même pour qu’ils continuent de piller, en bonne intelligence avec les pilleurs principaux qui sont au pouvoir. Ils réalisent que leurs accompagnateurs s’abreuvent à la duplicité, qu’ils savent mobilisent des agendas cachés pour entreprendre de profiter des dénonciations faites par des citoyens véritablement engagés et rentabilisent ainsi leur opportunisme, leur duplicité et leur insatiable cupidité.
Le comble est que, devant autant d’égocentrisme, même celui qui est foncièrement anti-tribaliste commence à développer des sentiments confus…
De surcroît, tout en criant à la stigmatisation et au tribalisme, ils exigent des autres qu’ils fructifient et promeuvent intellectuellement leur suivisme villageois, leur animosité constitutive et qu’ils rentabilisent socialement leurs errements, comme s’ils avaient financé leurs études. En fait, il y a trop d’hypocrisie et de mauvaise dans les postures théoriques (idéelles) et idéologiques lorsqu’on fait face aux problèmes sociaux tels que le tribalisme, la corruption et la mal gouvernance dans notre pays. J’ai depuis longtemps baigné dans de candides illusions rassurantes, trop certain, en mon cœur, que tout le monde pouvait opérer une transformation personnelle qui l’éloigne de la minorité éthique où les pesanteurs de la vie nous attirent et nous astreignent tous.
Malheureusement, cette sincérité bute de plus en plus contre le mur de la mauvaise foi et de l’hypocrisie qu’érigent les tribalistes et les haineux non-assumés. Le prétexte de la stigmatisation (réelle et justifiable parfois, même comme certains n’aiment pas la vérité…) de certains leur donne le droit de dilapider la confiance que d’autres leur font, de traîner des gens honorables dans la boue au nom de leur exclusivité anthropologique publiquement revendiquée….
Que leur reste-t-il à faire ? À défaut d’encourager les honnêtes gens, il leur est demandé de fermer leurs bouches pleines de démangeaisons diffamantes.
Sinon, qui va leur accepter ça ?
« LE "PEUPLE" DU VILLAGE ET SON PROJET DE CONQUÊTE HÉGÉMONIQUE »
(« Le retournement de veste philosophique » (Épisode 4/10)
À suivre…
Fridolin NKE
Expert en Discernement