Actualités of Wednesday, 12 April 2017

Source: cameroon-info.net

Fritz Ntonè Ntonè suspend une dizaine de grévistes

Greve à la CUD Greve à la CUD

Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala Fritz Ntonè Ntonè s’est montré très choqué par le mouvement d’humeur de ses employés hier lundi 10 avril devant l’hôtel de ville de Bonanjo. Toute chose qui de son point de vue n’aurait jamais due avoir lieu étant donné l’évolution du dossier.

« Nous avons fait beaucoup de réunion sur ce point le jeudi 06 avril 2017. Il y a eu dénouement de ce dossier puisqu’il fallait qu’on solde le paiement des assurances. J’ai donc sorti un communiqué ce même jeudi pour les rassurer sur le fait que ce problème qui concerne tous les compartiments de la CUD, les conseillers et le personnel, vient d’être résolu » a déclaré le Dr Fritz Ntonè Ntonè au cours de la réunion de concertation tenue hier 10 avril 2017.

Pour le patron de la Communauté Urbaine de Douala, le mouvement d’humeur du 10 avril relève d’une perturbation de l’ordre public et de l’empêchement volontaire du travail de l’Etat.

Dans une note qu’il a signée hier, onze leaders de la manifestation ont été suspendus et interdits d’accès dans les bureaux. Les concernés projettent de rencontrer le préfet du département du Wouri Joseph Bertrand Mache afin que soit réparé ce qu’ils considèrent comme un acte d’injustice.

La longue attente

Pour les employés en colère l’attente n’avait que trop duré. « Depuis 10 ans, nous n’en pouvons plus. On vous sert une assurance d’une instabilité sans pareille. Un coup vous êtes assurés pour 6 mois, un autre coup pour 3mois. Vous ne savez même jamais quand est ce que les données changent.

Et c’est comme ça que vous arrivez dans un hôpital croyant être encore assuré, c’est l’humiliation totale » raconte l’un des employés en grève.

En service à la communauté urbaine de Douala depuis plus de 20 ans pour certains, ils ont décidé de crier leur ras-le-bol. Vêtus de noir, pancartes en main, ils étaient plus d’une centaine massés devant les locaux de la structure qui les emploie.

Objectif, dénoncer l’inexistence de la couverture sociale, qu’ils disent revendiquer depuis une décennie au moins.

C’est ainsi qu’une réunion de concertation a été tenue hier par le sous-préfet de Douala 1er. Réunion qui a vu la participation des délégués de personnel de la Communauté urbaine de Douala et des responsables de cette structure.

Au terme des échanges, une compagnie d’assurance est annoncée pour prendre en charge les problèmes de santé des employés de la Communauté urbaine de Douala. Bien qu’ayant repris le travail, ils sont nombreux les employés qui n’accordent que le bénéfice du doute à cette annonce.

Et pour cause ils disent n’avoir pas vu de document attestant tout cela.