Loin des Caméras et des regards critiques, la guerre se poursuit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun avec ses lots de victimes. Dans une précédente publication CamerounWeb a rapporté la neutralisation du chef de guerre séparatiste Funwi Christopher qui se faisait appeler Général JC. L’ancien garde du corps de Ni John Fru Ndi s’est mutant en chef d’une organisation criminelle impliquée dans de nombreux massacres de civils. Mimi Mefo Info dresse le parcours de l’homme.
Histoire de trahison
Le général JC, de son vrai nom Funwi Christopher, était autrefois un garde du corps de confiance de Ni John Fru Ndi, personnalité politique de premier plan. Cependant, des sources révèlent que Christopher a ensuite trahi Fru Ndi. Il aurait soutenu de multiples enlèvements contre lui avant la mort de Fru Ndi.
« Les actions du général JC, d'abord en tant que protecteur puis en tant que traître, ont laissé de profondes cicatrices dans le paysage politique », a commenté un analyste de la sécurité qui a souhaité garder l'anonymat.
« Sa transformation d'un garde du corps loyal en un commandant militant responsable d'atrocités, telles que le massacre de Nancho Junction, est un chapitre tragique de notre histoire.
L'architecte du massacre de Nacho
Le massacre de Nacho Junction en juillet 2023 reste l'un des incidents les plus célèbres liés à l'ADF. Des témoins oculaires ont raconté une scène d'horreur lorsque des hommes armés, supposés être sous le commandement du général JC, sont arrivés et ont ordonné aux civils de s'allonger avant de déverser une pluie de balles. Dix civils ont perdu la vie dans cette attaque.
L'archevêque de Bamenda, Andrew Fuanya Nkea, a été l'un de ceux qui ont exprimé leur chagrin face au massacre à l'époque.
« C'est un moment très douloureux pour notre communauté. Nous ne pouvons pas permettre que ces actes de violence se poursuivent sans relâche ».
Rôle présumé de Che Ngwa
Che Ngwa Linus, dont l'hôtel Lira a été impliqué dans la fourniture d'un sanctuaire aux agents de l'ADF aurait récolté des millions chaque mois grâce au paiement de rançons liées à des enlèvements.
« L'hôtel est plus qu'un simple commerce, c'est une entreprise criminelle qui alimente le conflit séparatiste », a expliqué une source d'enquête.
On ne sait pas si le propriétaire a participé de son plein gré ou s'il a été contraint de le faire.