Que les bandits qui courent la rue arnaquent et dépouillent les honnêtes citoyens, c’est une chose. Mais que les forces de l’ordre se mettent à voler la population, c’est une tout autre affaire. Un témoignage parvenu à la rédaction de CamerounWeb met malheureusement en avant le comportement criminel d’un homme pourtant censé d’assurer la sécurité des habitants.
Il s’agit d’une grand-mère qui est décédée après le vol de l’argent de ses médicaments dans un téléphone par les gendarmes au cours d’un contrôle.
« Ma compagne avec qui je partage près de dix (10) ans de vie, avec trois (03) enfants à la clé s'est faite spolier de son téléphone, ainsi que sa carte d'identité lors d'un contrôle de gendarmerie, par des éléments de la brigade de Nkuenkong à Bafoussam.
Au prétexte que sa carte d'identité était arrivée à expiration (ce que je ne conteste pas). Ayant été informé de la situation et attendu qu'il y avait dans ce téléphone l'argent des médicaments de sa grand-mère, j'ai entrepris diverses démarches à l'effet de récupérer ledit téléphone auprès de la hiérarchie directe des deux (02) gendarmes concernés, en vain.
C'est finalement grâce à la pression du 1501 que ce téléphone me sera remis, plus d'une semaine plus tard, le compte mobile money ayant été vidé de trente mille (30 000), sur les trente-six (36 000) francs qui y étaient.
Ayant une nouvelle fois approché le commandant de cette unité pour entrer en possession de cet argent, il tentera à son tour d'exercer une certaine pression sur son élément qui, sans nier son forfait, se contentera de me tourner en bourrique pour me remettre cet argent, jusqu'à ce que, au fil des jours, la grand-mère de ma compagne rendra l'âme hier, faute d'avoir reçu ses médicaments de routine depuis près de deux (02) semaines.
Ayant estimé que cette cause, constitutive d'une grossière injustice de la part de nos forces de l'ordre, j'ai saisi le commandant de la légion de l'Ouest, avec copie au gouverneur de ladite région. Par ailleurs, une plainte sera déposée à la sécurité militaire ».
Le secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale, Gallax Yves Landry Etoga va devoir se coller à cette affaire pour que justice soit faite.