• Il y a une guerre de succession autour de Paul Biya
• Le Secrétaire général de la présidence a tenté de remplacer le patron de la garde présidentielle
• Cette situation pourrait fragiliser Paul Biya
Paul Biya est l’un des présidents les plus protégés en Afrique, pourquoi pas dans le monde. Sa garde présidentielle est assez redoutée. Au-delà des Camerounais qui la composent, elle est tenue par des Israéliens, entre autres. Mais dans la guerre de succession qui se déroule autour du patriarche, la garde rapprochée a failli être touchée. C’est ce que nous révèle Jeune Afrique dans sa dernière parution, à travers un dossier consacré au Cameroun et surtout à la succession de Paul Biya.
Dans son article, Jeune Afrique nous apprend que le tout puissant Secrétaire générale de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh a tenté de remplacer le patron de la garde présidentielle, Raymond Beko’o Akondo, qui entretient de bons rapports avec Samuel Mvondo Ayolo.
« Le clan “Nanga-Eboko” a des atouts, mais celui du Sud n’en a pas moins, abonde, à Yaoundé, un diplomate peu enclin à prendre le risque de parier sur le mauvais cheval. Au palais d’Etoudi, le patron de la garde présidentielle, Raymond Beko’o Akondo, entretient ainsi de bons rapports avec Samuel Mvondo Ayolo, tandis que Ferdinand Ngoh Ngoh a déjà tenté, maladroitement, de le faire remplacer.L’appui de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), l’un des plus gros pourvoyeurs d’argent de l’État, sera également déterminant. Son patron, Adolphe Moudiki – dont la femme, Nathalie, est réputée proche à la fois de Chantal Biya et de Samuel Mvondo Ayolo –, a lui aussi plusieurs fois échappé aux tentatives du secrétaire général pour lui trouver un successeur. « Mvondo Ayolo et Motaze passent également mieux à l’international, même si Ngoh Ngoh a soigné ses réseaux », ajoute notre diplomate. », a décrit Jeune Afrique dans son papier.
Ceci pour dire que dans la guerre des clans autour de Paul Biya, tous les coups sont permis.