L’instruction est conte- nue dans un message- radio porté signé le 15 novembre 2024 ef adressé aux commandants des légions de gendarmerie. Galax ETOGA observe que des in- formations dignes de foi font état de la récurrence des gardes à vue et des détentions abusives dans les unités de la gendarmerie nationale.

Il rappelle qu'en tant que me- sure privative de liberté, la garde à vue est encadrée par des textes légaux et règlementaires qui définissent sa durée et ses modalités d'exécution. Aussi appelle-t-il au respect strict des dispositions qui en cadrent cette mesure sous peine de sanctions disciplinaires et des poursuites judiciaires, sans préjudice d'action récursoire de l'Etat contre tout contrevenant ayant reçu une quelconque compensation pécuniaire, au terme d'une action judiciaire des victimes de pareils abus.

Le Secrétaire d'Etat à Défense chargé de la Gendarmerie appelle les commandants de légion à contrôler les enquêtes menées dans les formations de leurs unités respectives jusqu'au niveau des postes de gendarmerie, et à multiplier les descentes inopinées afin de contrôler les chambres de sécurité. Il in- vite chaque commandant d'unité à remonter hebdomadairement l'état des per- sonnes gardées dans son unité à titre de compte-rendu pour appréciation.

Galax ETOGA prévient que les commandants des formations seront tenus personnellement responsables en cas d'écart dû à une absence d'anticipation. Il faut reconnaitre que les postes de gendarmerie sont souvent les lieux où, contre des pots-de-vin, l'on enfreint les libertés des citoyens en les détenant ou en les gardant abusivement à vue. Ils se muent en procureurs ou en juges pour obtenir paiement de dette ou réparation de préjudices. Dans cette optique, le rappel à l'ordre du Secrétaire d'Etat à Défense chargé de la Gendarmerie ne peut qu'être le bienvenu.