Garga Haman Adji (72 ans) va une fois de plus briguer la magistrature suprême. À la tête de l’Alliance pour la Démocratie et le Développement (ADD) depuis 1991, l’ancien ministre de la Fonction Publique est candidat à l’élection présidentielle de 2018. Le septuagénaire en a fait l’annonce jeudi au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue à son domicile à Yaoundé.
Publiant cette information, La Nouvelle Expression (LNE) parue le 30 septembre indique que l’annonce du membre de la Commission Nationale Anti-Corruption n’est pas surprenante, «puisqu’au lendemain de la présidentielle de 2011, l’originaire de la Région de l’Extrême-Nord, laissait déjà entendre qu’il fera partie des candidats à l’élection de 2018».
Le journal rappelle que «Garga Haman Adji a à son compte deux participations à des échéances électorales (présidentielles). Celles de 2004 et de 2011. Cependant, ces participations du président Générale de l’ADD aux scrutins présidentiels se sont toujours soldées par des échecs fracassants. Illustration: Au terme de l’élection de 2004, l’Alliance pour la Démocratie et le Développement obtient 140 372 voix soit 3,73 % des suffrages exprimés. En 2011 le résultat n’est pas meilleur puisque le parti obtient 3.21 % et se classe troisième».
À ce jour, l’ADD ne jouit pas vraiment d’un poids politique important. À l’issue des élections municipales et législatives de 2013, le parti n’a obtenu aucun Maire ni Député. Pourtant, dit LNE, son président n’envisage pas de faire une coalition avec d’autres formations politiques. «La coalition signifie renoncer à l’idée que l’on se fait même de la démocratie. En démocratie, toute particule est un apport.
Et cela peut être positif comme négatif. Nous avions fait une coalition en 92; nous avions gagné. C’est la nuit qu’on a inversé. Si après l’avoir faite, les gens s’en détachent, il n’y a pas matière à surprise. Quand vous expérimentez quelque chose et vous voyez qu’elle n’a pas abouti, vous cherchez, une autre voie», déclara Garga Haman Adji.