Le 4 mai dernier, une nouvelle audience opposant les habitants du quartier Doualaré II à Garoua à trois militaires appartenant au corps de l’armée de l’air a eu lieu. En effet, les trois militaires sont poursuivis devant le tribunal militaire depuis un an pour «vol avec port d’armes à feu, blessures, destruction, violation de domicile en coaction, violation de consigne, utilisation irrégulière d’une arme à feu de dotation», détaille L’œil du Sahel, en vitrine le lundi 9 mai 2016.
Des accusations qui ont conduit la soldate de 2e classe Sinda Madeleine et les caporaux Ali Abba et Djanabou Issa devant la barre pour donner leur version des faits qui se sont déroulés dans la nuit du 12 décembre 2014. Aussi, devant la barre, Madeleine Sinda nie tous les faits qui lui sont reprochés. «Après mon service, j’étais à mon domicile, installée devant mon petit écran», appuie-t-elle, en prenant pour témoin sa voisine qui lui tenait compagnie ce jour.
Pour le Caporal Ali Abba, il a signifié s’être rendu ce soir-là à la mosquée et, après la prière, a directement regagné son domicile. Et comme sa coaccusée, il nie en bloc les accusations dirigées à son endroit. Dans la même veine, le Caporal Djanbou Issa dit avoir pour sa part terminé sa garde et regagné son domicile.
Pourtant, le soir du 14 décembre 2014, un soldat de deuxième classe dénommé Tatiotsop succombait à ses blessures à la suite d’une agression présumée au quartier Doualaré II. Le même jour, des hommes se présentent à la chefferie du quartier et déclarent être des militaires venus de Yaoundé, pour enquêter sur les circonstances du décès de leur camarade.
Dans la même nuit, des individus identifiés comme étant de militaires investissent le même secteur et détruisent tout sur leur passage. Plusieurs concessions ont été pillées et 44 personnes victimes de blessures et fractures ont été identifiées, rappelle le journal. L’audience est renvoyée au 1er juin 2016.