Samedi 11 mai 2018, domicile de la famille de la défunte Clémentine Ekoukoube sis au quartier Ngalbidjé 3 à Garoua. Les préparatifs s’activent pour l’organisation de ses funérailles le lendemain dimanche 12 mai 2018. «Nous nous préparons pour faire les funérailles et oublier cette page triste demain. Pour le reste il faut remettre entre les mains du bon Dieu», lance son papa. La veille, vendredi 11 mai, elle a été enterrée ainsi que son époux, 24h après le drame.
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«Les enquêteurs ont autorisés que les corps soient inhumés. Pour l’instant, on ne peut rien vous dire qui puisse justifier un tel désastre. Le jour même du drame, ma fille était ici et elle ne semblait se plaindre de rien du tout. Elle avait l’air tranquille et donc on ne pouvait se douter de rien, surtout qu’elle venait d’accoucher et nous a rassuré que le bébé se porte bien», poursuit son père.
En effet, dans la nuit de jeudi 10 mai à vendredi 11 mai, au domicile conjugal du couple Timothée Ndjeile, 36 ans, infirmier de profession et originaire de la région de l’Extrême-Nord et de Clémentine Ekoukoube, 26 ans et ménagère sis au quartier Doualaré à Garoua, un drame va se nouer aux environs de minuit. Selon les témoignages des voisins du couple, ce sont les cris de détresse de la jeune dame qui vont les alerter. «Je dormais quand j’ai entendu des cris d’une personne en détresse et ce qui a aiguisé mon attention, c’est que les cris provenaient de chez mes voisins. Je suis alors sortie en courant pour aller vers leur chambre.
La femme s’est mise ensuite à crier, "le couteau, le couteau", j’ai frappé la porte en vain pour demander à son mari de l’ouvrir. J’ai donc regagné la route en criant à mon tour au secours pour attirer l’attention du maximum de personnes afin qu’on vienne voir ce qui se passe. C’est alors qu’on a cassé la porte avant de constater que les deux étaient déjà mort», explique une voisine du couple.
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Les premières observations font état de la présence des coups de poignards sur le corps de la femme et d’une grande blessure sur la gorge. Des observations qui ont immédiatement laissé croire que Timothée Djeilé a d’abord poignardé son épouse avant de se donner la mort ensuite. Les enquêtes ouvertes simultanément par la division régionale de la police judiciaire du Nord et la compagnie de gendarmerie de Garoua 1 permettront probablement d’en savoir en peu plus sur les véritables mobiles de ce drame.
Le procureur de la République est également descendu sur le terrain pour constater les faits. Le couple laisse un nourrisson de quatre mois, leur premier enfant qui se trouve actuellement dans la famille de père.