Du fait des us et coutumes, croyances traditionnelles et autres pesanteurs socio-culturelles, les méthodes contraceptives, fussent-elles modernes, ne sont pas les bienvenues dans la région du Nord. A preuve, malgré de nombreux efforts déployés chaque année par les pouvoirs publics, avec l’appui de certains partenaires opérant dans le domaine de la santé de reproduction, le taux de prévalence contraceptive dans le Nord demeure l’un des plus faibles du pays.
Avec un taux de 4,7%, contre 14,4% au niveau national, la région fait partie du peloton de queue. C’est donc fort de cet état de fait que le ministère de la Santé publique par le biais de la délégation régionale du Nord, en partenariat avec l’Association camerounaise pour le Marketing social (Acms), a organisé à travers la région, dans le cadre du «Programme d’Accès aux services de la Santé de reproduction» (Pas/Sr), une campagne de sensibilisation et de promotion de la planification familiale, ce, à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Contraception, le 26 septembre dernier.
Axée sur le thème : « Le rôle de la planification dans la lutte contre la mortalité maternelle », cette campagne a été l’occasion, comme l’a indiqué, au lancement de celle-ci, le point focal du Pas/Sr à la délégation régionale de la Santé publique du Nord, Léopold Etotoue Southy, représentant le délégué, de sensibiliser les communautés, les leaders traditionnels et religieux sur l’importance de la planification familiale et l’utilisation des méthodes de contraception moderne. Cette opération a comporté deux phases dont la première, axée sur la mobilisation communautaire et qui a eu lieu du 24 au 25 septembre, et la seconde, événementielle, le 26 septembre dernier, avec pour cadre, l’esplanade du centre de Santé intégré du quartier Roumdé Adjia à Garoua.