Face à la flambée de l’insécurité que connaissent les nations, la recherche es nouvelles solutions sécuritaire pour faire face interpelle toutes les instances dont les communautés. C’est dans cette optique qu’une cinquantaine de participants dont les officiers de gendarmerie, fonctionnaires de la sûreté nationale et douaniers, ont reçu une formation durant un mois de stage, les cours d’introduction aux stratégies de police communautaire, pilotés par l’ambassade des Etats-Unis. L’objectif était d’inculquer aux stagiaires, les techniques et les outils à l’exercice de police communautaire ou police des collectivités.
Cette nouvelle sphère de compétence, intègre désormais la prise en compte de l’environnement immédiat des populations, qui exige des unités de police, une gestion plus rationnelle des structures, des personnels et des systèmes d’information. Le Cameroun qui est engagé dans la lutte contre Boko Haram apporte là une réponse efficace et appropriée à la menace terroriste qui pèse sur le pays. Le cours d’Introduction aux stratégies de Police Communautaire, apparait dans ce contexte comme une approche susceptible d’apporter une valeur ajoutée à la résolution des problèmes de sécurité en général et à la lutte contre le terrorisme en particulier.
Le concept de « Police Communautaire » vient sonner la fin des approches sécuritaires qui n’intègrent pas la communauté locale. Il devient nécessaire et crucial de forger des partenariats, en collaboration avec les collectivités locales pour une élaboration des solutions conjointe de sécurité. La « Police Communautaire est une stratégie organisationnelle dans laquelle, les forces de police et les communautés oeuvrent de concert pour résoudre les problèmes liés à la criminalité, aux troubles de l’ordre public et à la sécurité, en vue d’améliorer la qualité de la vie des populationscamer.be. Avec cette nouvelleméthodologie impliquant une franche collaboration avec les communautés, les forces de sécurité disposent désormais d’une arme redoutable, pour gagner la sympathie et la confiance de la population, qui constituent un réservoir inépuisable de renseignement. « Avec cette nouvelle donne, la communauté est désormais un partenaire » assure la stagiaire Paulette Ndong Mfono.
Avec cette nouvelle ère qui s’ouvre dans le paysage sécuritaire national, avec l’introduction de ce nouveau concept dont la mise en oeuvre est immédiate, devrait permettre d’engranger des points dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme. L’expérience dans certains pays témoigne, lorsque les communautés jouent un rôle actif par une juste définition de leurs besoins sécuritaires, il en résulte une nette amélioration de leurs conditions de vie. La qualité des relations entre les groupes communautaires, et les personnels en charge de la sécurité au plan local, est souvent facteur déterminant, pour la poursuite des enquêtes et des investigations judiciaires, avec un assainissement du climat sécuritaire.