La gendarmerie nationale est accusée de ne pas faire son travail avec professionnalisme. Mais là encore, c’est un euphémisme. Elle est taxée d’utiliser abusivement son pouvoir pour faire périr la population au lieu de l’écouter et de la protéger. Des étapes sont sautées, des injustices sont commises, rien ne se respecte plus dans la procédure, selon un activiste bien connu de tous les Camerounais qui écrit ces propos sur les réseaux sociaux.
L’auteur commence en disant que « donc en fait, si je comprends bien, au Cameroun, les convocations à la gendarmerie ou à la police sont automatiquement transformées en mandat d'arrêt. Ça veut dire que si on vous convoque dans une gendarmerie ou une police, sachez déjà que vous avez plus de 50 % de chance de ne plus jamais ressortir de là, car c'est direct en prison ».
Zang, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne manque d’ajouter que « sans connaître les charges contre vous, sans jugement et tout simplement parce que certains Camerounais utilisent leurs moyens financiers ou leurs titres pour faire emprisonner des citoyens faibles et sans relations. Vous comprenez donc pourquoi beaucoup d'innocents sont en prison pour rien. Le cameroun fonctionne vraiment avec le certificat de perte ».
C’est bien regrettable selon plusieurs observateurs tous aussi furieux que Zang : « Trop de détention provisoire, j’avais dit ici que nos dirigeants ne servent que les intérêts étrangers, le reste ne les concerne en rien, même avec un ticket de paris sportif, on peut t’incarcérer », dénonce-t-il.
Un autre reconnait que « oui, ma voisine a répondu à une convocation à une gendarmerie avec son mari à Douala. On les a gardés et les a déférés par la suite pour un problème de terrain qui concerne sa maman et un colonel. En effet, c'est vraiment ce qui se passe sur le terrain dans tout le pays. C'est le jeu des relations ou de l'argent, si tu n'as pas d'argent, alors il faut au moins avoir un grand, une personne qui travaille à la présidence ou autre qui pourra intervenir et user de ses ressources pour te faire sortir. Si par malheur, tu as un problème avec un colonel, c'est foutu pour toi, c'est la prison qui t'attend ».
Malheureusement, un troisième intervenant confirme les propos des deux premiers : « C'est comme cela. Il est écrit sur la convocation qu’au cas où vous ne déférez pas à la convocation, le procureur signera un mandat d'amener contre vous. Mais tel n'est pas le cas. Les gars viennent direct prendre le pigeon ». Alors que faut-il faire lorsqu’on est convoqué à la police ou à la gendarmerie ?