Le commandant du Groupement régional de la voie publique du Centre donne 72 heures aux propriétaires pour les récupérer, sous peine de vente aux enchères.
Epaves de véhicules et de motocyclettes. Ce cliché est commun à plusieurs commissariats et brigades de gendarmerie de Yaoundé. L’esplanade du Groupement régional de la voie publique et circulation du Centre à Yaoundé n’est pas épargné. Voyant son espace se réduire au jour le jour, le commandant a tiré la sonnette d’alarme dans un récent communiqué. Et sur place hier, l’on comprend tout.
Taxis et voitures personnelles occupent une bonne partie du site. Point commun, tous ou presque présentent des séquelles d’accident de la circulation : pare-brises cassés, capots froissés ou avant du véhicule complètement broyé. Dans le lot, des berlines et 4x4 de concessionnaires variés.
Ces véhicules avaient été abandonnés dans la circulation après un accident. Certains conducteurs ont pris la poudre d’escampette pour défaut de permis de conduire, d’assurance ou pour avoir tué un piéton. Dans leur exercice quotidien, les éléments du Groupement régional de la voie publique ont récupéré ces voitures dans la ville de Yaoundé. Mais à force de libérer les chaussées, l’institution se retrouve encombrée. Des statistiques font état de 23 véhicules et 51 motocyclettes en souffrance. Certains sont immatriculés et d’autres attendaient encore la plaque, jusqu’à ce que l’incident se produise.
Avant que le personnel ne manque d’espace pour garer ses propres véhicules, le commissaire de police El Hadj Adamou Baba, commandant du Groupement régional de la voie publique et circulation du Centre, appelle les propriétaires à passer récupérer leurs biens. « Nous ne sommes pas des vendeurs. Si les propriétaires ne viennent pas dans un délai de 72h, nous allons transmettre la liste aux services des Domaines qui lanceront le processus de vente aux enchères ».
Mais il ne suffit par pour un automobiliste de débarquer et déclarer qu’il est le propriétaire d’un véhicule. Il faudra apporter des pièces justificatives. Et pour ceux dont les chauffeurs ont causé la mort, les procédures judiciaires les attendent.