Depuis une semaine, la rumeur de cet incident inattendu circule avec persistance dans les salons huppés de la capitale. Même si d'autres sources confient mordicus que Jean Sylvain Mvondo, le directeur de la programmation et des investissements publics au Minepat se trouve en France depuis 2 semaines. Alors qui croire ?
Jean Sylvain Mvondo a-t-il voulu quitter le pays sur la pointe des pieds, dimanche le 8 janvier dernier par un vol de la compagnie française Air France à partir de l'aéroport international de Nsimalen ? Selon les vaticinations des cancaniers ringards et très diserts sous les chaumières de la capitale et de ses environs, l'heure serait à la grande panique dans les rangs des présumés spoliateurs des lignes 94, 65 et 57 du Minepat et du Minf. Même si, certains parmi eux, à l'instar de Louis Paul Motaze au ministère des Finances (où séjourne toujours, sur « très hautes instructions du président de la République », à la porte « 127 du bâtiment A », une mission spéciale de contrôle et de vérification des services du Contrôle supérieur de l'Etat) et de Jean-Pierre Amougou Belinga (récemment sollicité par les étudiants de la 53ème promotion de l'Esstic, pour être leur parrain), ont beau forcer le sourire pour continuer à garder la tête hors de l'eau et feindre l'indifférence, afin d'essayer de laisser passer le mauvais vent, quelques observateurs surpris la semaine dernière, en pleine convesation, sont convaincus que l'orage est sur le point de se lever. D'ailleurs la plainte contre le Dp de votre journal à la division régionale de la police judiciaire du Centre par Amougou Belinga, convoqué mercredi le 18 janvier prochain, rentre dans ce registre de l'esbroufe et de la manipulation de l'opinion. D'où tout le ramdam observe à cet effet sur les réseaux sociaux et dans certains médias à sa solde. Plus grave, voilà que l'huissier qui est venu notifier la convocation à Jacques Blaise Mvié, par le biais de son chef de quartier à Nkolnda, semblait simplement lui indiquer qu'ils connaissent sa maison. Ne doit-on donc pas confirmer que ce sont eux qui étaient, il y a quelques semaines, venus saboter nuitamment le moteur du véhicule du Dp.
Pour revenir à cet échange entre 2 proches de Jean Sylvain Mvondo, surpris lundi dernier en pleine conversation dans un bistrot au quartier Odza à Yaoundé. Tenez !
-Qui a comploté dimanche dernier à l'aéroport international de Nsimalen contre le Dr Jean Sylvain Mvondo, président de la section Rdpc de Dja et Lobo 1 à Sangmélima, pour qu'il soit débarqué comme un vulgaire voyou d'un vol Air France à destination de Paris? s'interroge ainsi l'un des interlocuteurs avec une ferveur de prédicateur halluciné.
-Donc c'est vrai ? renchérit aussitôt l'interlocuteur d'en face, non sans une coquetterie légèrement perverse.
-Exactement, répond le premier qui pense que ce serait tout sauf un hasard.
-S'il a été débarqué, ça veut dire que le commissaire divisionnaire de l'aéroport de Nsimalen a reçu l'ordre de Martin Mbarga Nguélé, réplique du coup le second, avec un dépit de maîtresse délaissée.
-Tout à fait, répond le premier avant d'ajouter, péremptoire : les choses sont en train de bouger pour lui.
-Cela veut aussi dire que cet ordre vient de la présidence de la République. Soit Ngoh Ngoh, avec la guerre des clans qu'ils se livrent, soit par le président de la République lui-même, réagit vivement le second, tout en se frottant machinalement la tête comme pour y déceler un début de calvitie.
-Ca ne sent pas bon, interrompt furtivement le premier interlocuteur en émettant toutefois quelques grognements rauques, sortis du fond de la gorge, pour mieux se faire convaincant.
-Ce qui veut dire que Jean Pierre Amougou Belinga, évidemment
Louis Paul Motaze, ont des soucis à se faire, commence aussitôt à s'inquiéter le second en jetant sur son vis-à-vis de brefs coups d'œil inquisiteurs.
-Eh oui ! répond le premier avec une pointe d'assurance qui a l'air de faire paniquer son interlocuteur quelque peu sceptique.
-Ce qui signifierait que le président de la République est décidé à frapper un grand coup, finit-il par se convaincre, avant d'être stoppé net.
-On verra. Ils font souvent du bruit et après rien. -Effectivement !
A l'aéroport international de Nsimalen, nous n'avons pas pu recouper toutes ces informations dans le manifeste de vol.


CONFIRMATION

Pourtant l'anecdote qui s'est soudainement emparée des chuchotis de ces 2 commentateurs volubiles, rapporte que le nom de Jean Sylvain Mondo ne figurait pas au départ sur la liste des personnes frappées par une interdiction de sortie du pays. Mais la conviction est faite que l'ordre est venu d'en haut. une fois informé que
Jean Sylvain Mvondo a déjà embarqué, après avoir rempli toutes les formalités de voyage. De quoi combler les amateurs de paradoxe... En apprenant d'autres sources que Jean Sylvain Mvondo serait hors du pays depuis 2 se'maines.
Toutefois, un fin connaisseur du directeur de la programmation et des investissements au Minepat, agressé dans son domicile dans la nuit du 14 au 15 juin 2022, nous a confié que, depuis cette agression, il a pris l'habitude de séjourner à Paris chez Marie Sabine Mfegue, une métisse présentée comme la mère de ses 2 enfants. Celle-ci résiderait, selon notre informateur, dans le 15ème arrondissement à la rue de Javel. Au moment où nous allions sous presse, nous avons confirmation, de source crédible, que Jean Sylvain Mondo a bel et bien été débarqué du vol Air France dimanche dernier et son passeport retiré.