Une bagarre a éclaté au parlement ghanéen lors d'une session nocturne sur une taxe controversée proposée par le gouvernement sur les transactions électroniques.
Des députés se sont bousculés, poussés et ont donné des coups de poing, tandis que d'autres tentaient d'arrêter la bagarre.
Le chaos a commencé après que des députés de l'opposition se soient précipités pour empêcher le vice-président Joseph Osei Owusu de quitter son siège pour voter, rapportent les médias locaux.
Il présidait la session, qui a ensuite été ajournée en raison du désordre.
Le Congrès national démocratique (NDC), parti d'opposition, a rejeté la proposition de prélèvement de 1,75 % sur les transactions électroniques, qui incluent les paiements par téléphonie mobile.
Il estime que cette taxe frappera les personnes à faible revenu et celles qui ne font pas partie du secteur bancaire formel.
Mais le ministre des finances Ken Ofori-Artta a déclaré qu'il était nécessaire d'élargir le filet fiscal, arguant que cela pourrait permettre de récolter 6,9 milliards de cedi ghanéens supplémentaires (1,15 milliards de dollars ; 870 millions de livres sterling) l'année prochaine.
La session parlementaire a commencé lundi matin et s'est terminée après minuit, selon le journal local Graphic.
Il a publié sur Twitter des images vidéo du chaos :
Blows in parliament over E-Levy voting https://t.co/2MfiE3WxTj pic.twitter.com/teU56PmyeM
— GraphicOnline (@Graphicgh) December 21, 2021
De nombreux Ghanéens ont exprimé leur déception face au comportement de leurs députés, affirmant qu'ils devraient être des modèles et ne pas se comporter de manière immature.
Le vote de l'orateur adjoint était considéré comme crucial, le Parlement étant fortement divisé sur la taxe proposée.
Le projet de taxe a été approuvé par la commission des finances du Parlement par 13 voix contre 12, mais seulement après que son président ait émis une voix décisive en faveur de la proposition, selon le Graphic.
La session parlementaire doit reprendre mardi.
La politique ghanéenne est agitée depuis les élections de l'année dernière, au cours desquelles le NDC et le Nouveau parti patriotique (NPP) du président Nana Akufo-Addo ont obtenu chacun 137 sièges parlementaires.
Un siège est détenu par un indépendant, qui s'est rangé derrière le NPP au pouvoir, lui donnant ainsi l'avantage.
En janvier, des soldats sont entrés dans le parlement pour mettre fin à une bagarre entre députés concernant l'élection d'un président de séance. Alban Bagbin, du NDC, a été élu à ce poste, après que certains membres du NPP ont voté pour lui plutôt que pour Mike Oquaye, du NPP.
M. Bagbin n'était pas présent lors de la session chaotique de lundi, laissant M. Owusu du NPP à la présidence du Parlement.
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