Le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé est accusé d’utiliser des méthodes brutales et inhumaines dans la gestion de la ville.

Le successeur d’Amougou Noma et d’Emah Basile à la tête de la communauté urbaine de Yaoundé (CUY) était très effacé au temps où il était premier adjoint au Délégué du Gouvernement auprès de la CUY. Une affirmation du Quotidien Le Messager, en kiosque hier.

«Gilbert Tsimi Evouna, dès sa confirmation, devient très vite incontrôlable», peut-on lire dans les colonnes du journal. «Dépourvu d’une capacité d'écoute des citadins de la cité capitale, il adopte des méthodes brutales et même inhumaines pour la gestion de la cité», nous dit le journal.

Gilbert Tsimi Evouna est à présent surnommé «l’homme qui marche avec son cercueil sur la tête».

Pour Le messager, il s’acharne sur les habitants des quartiers pauvres, «détruisant tout sur son passage, et ne proposant aucune alternative aux populations dont les habitations sont détruites très souvent en période de rentrée scolaire», peut-on lire.

Au lieu de se soucier du bien-être des habitants de sa ville, le Délégué du Gouvernement auprès de la CUY «multiplie les restaurants couteux au centre ville sans pour autant apporter une réponse concrète aux attentes des citoyens qui ont des problèmes d’éclairage public dans les quartiers d’insécurité et des routes complètement dégradées de certaines zones».

Gilbert Tsimi Evouna dit combattre les habitations en zones marécageuses mais sa propre concession, apprend-on, «est chaque fois inondée à la moindre pluie».

Le projet de la résidence Ongola est en chantier depuis dix ans. La capitale politique camerounaise ne fait pas le poids face à la splendeur de autres capitales africaines. On peut citer entre autres, Abidjan (Côte d’Ivoire), Nairobi (Kenya), ou encore Dakar (Sénégal).

«Lorsqu’un habitant du quartier Mimboman dit à son voisin qu’il va au centre ville, cela renvoie généralement au Boulevard du 20 mai ou au marché central. En dehors de l’Hôtel Hilton, qu’y-a-t-il au boulevard du 20 mai?», se demande Le Messager.

Yaoundé n’a pratiquement pas de trottoirs, de centres d’affaires, de centres commerciaux et de places de divertissements. Pour le journal Le Messager, Yaoundé est loin d’être une ville, encore moins une capitale digne de ce nom.